Une image matricielle, ou « carte de points » (de l'anglais bitmap), est une image constituée d'une matrice de points colorés. C'est-à-dire, constituée d'un tableau, d'une grille, où chaque case possède une couleur qui lui est propre et est considérée comme un point. Il s'agit donc d'une juxtaposition de points de couleurs formant, dans leur ensemble, une image.
Cette expression est principalement utilisée dans les domaines de l' (infographie, informatique, photographie numérique) afin de marquer l'opposition de ce concept avec celui des . Dans ces domaines, les points de couleurs les constituant s'appellent des pixels (pour « picture element », soit, littéralement : « élément d'image »).
En 1672, Isaac Newton démontre à l'aide du prisme que la lumière blanche procède de l'addition de toutes les couleurs. Newton distingue initialement cinq couleurs, rajoutant plus tard dans son ouvrage majeur sur la lumière (Opticks 1702) l'orange et l'indigo par analogie avec les sept degrés de la gamme diatonique. De plus, le physicien a été certainement poussé vers ce choix arbitraire par son imagination, par son subconscient baigné par les croyances ésotériques et l'importance symbolique du nombre sept dans la religion et l'histoire (les sept péchés capitaux, les sept plaies d'Égypte, les sept lampes ardentes, les sept jours de la création, les sept jours de la semaine, les sept planètes, etc.).
En 1839, l'année de la naissance de la photographie, Michel Eugène Chevreul publie un livre expliquant les effets optiques produits par les couleurs et leur juxtaposition, c'est-à-dire non pas la superposition de couches colorées (filtres) ou le mélange de couleurs, mais l'effet produit par des couleurs différentes mises côte à côte et vues de loin. Le , sans se connaître et sans avoir travaillé ensemble, Louis Ducos du Hauron et Charles Cros proposent à la Société française de photographie un procédé de leur invention qui permet d'obtenir des clichés en couleurs.