Concept

Abba Mari

Résumé
Abba Mari de Lunel (אבא מארי הירחי Abba Mari HaYarhi ; provençal/shuadit : En Astruc de Lunel) est un rabbin provençal du (1250-1306).Il est principalement connu pour être l’un des instigateurs de la seconde controverse anti-maimonidienne. Abba Mari ben Moshe ben Yosseph ben Meshoullam ben Jacob descend d'une éminente famille judéo-provençale, réputée pour son savoir, dans les domaines traditionnels et profanes. Lui-même maîtrise la philosophie, le Talmud et la poésie hébraïque. Arrivé à Montpellier, l'un des grands centres du judaïsme provençal à l'époque, il y découvre que l'étude des savoirs rabbiniques est négligée par les jeunes au profit de la science et de la philosophie. La méthode rationaliste poursuivie par cette nouvelle école de Maïmonidiens (au rang desquels se comptent Levi ben Abraham ben Hayyim de Villefranche, qui est probablement le grand-père de Gersonide, et Jacob Anatolio, gendre ou beau-frère de Samuel ibn Tibbon) l'indigne particulièrement, car leurs sermons et traités semblent vouloir expliquer l'ensemble des Écritures par le recours à l'allégorie, et pourraient menacer la foi juive ainsi que l'observance de la Loi. Par ailleurs, bien qu'il connaisse l'œuvre de Maïmonide et en cite l'auteur avec révérence, Abba Mari est plus enclin vers le mysticisme de Nahmanide. Observant sincère des rites et coutumes, croyant convaincu des doctrines de la révélation et de la divine providence, il s'oppose à la tentative d'élever Aristote, le « chercheur de Dieu parmi les païens » au rang de Moïse. Cependant, son zèle pour la Loi le rend aux yeux de beaucoup excessif, voire franchement persécuteur de tous ceux qui se font les avocats du libre-examen. Sans autorité suffisante par lui-même, il en appelle dans de nombreuses lettres à l'autorité la plus influente de son temps, le rabbin Salomon ben Adret de Barcelone (dit le Rashba), et lui enjoint de lutter contre la « source du mal, » c'est-à-dire le recours exagéré à ces systèmes rationalistes (qui dépassent en réalité la pensée de Maïmonide) et à la lecture allégorique de la Bible, car elles menacent la croyance aux miracles.
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