vignette|250px|Vanzetti (à gauche) et Sacco (à droite).
L’affaire Sacco et Vanzetti est le nom d'une controverse judiciaire survenue dans les années 1920 aux États-Unis, concernant les anarchistes d'origine italienne Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, condamnés à mort et exécutés dans la nuit du 22 au 23 août 1927. Leur culpabilité fut extrêmement controversée aussi bien à l'époque que par la suite, et plusieurs œuvres artistiques leur rendent hommage. Leur jugement a été invalidé sur la forme par le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis le mais leur culpabilité ou leur innocence n’a pas été établie pour autant.
Comme en Europe, les années 1919 et 1920 sont difficiles aux États-Unis car il faut reconvertir l'économie de guerre et faire face à l'inflation. La fin du dirigisme étatique mis en place en 1917 et la montée du syndicalisme provoquent de nombreuses grèves dans tout le pays. En 1919, on recense 4,1 millions de grévistes qui réclament de meilleurs salaires et une réduction du temps de travail. Des grèves dégénèrent en affrontements et donnent lieu à des violences avec la police dans plusieurs grandes villes, comme à Boston.
Dans ce climat social, l'année 1919 est marquée par de nombreux attentats anarchistes. Des responsables politiques sont visés, comme le maire de Seattle ou celui de Cleveland, chez lequel une bombe explose. En 1920, quelques mois après l'arrestation de Sacco et Vanzetti, les bureaux de la banque Morgan à Wall Street sont soufflés par un attentat qui fait 38 morts et plus de 200 blessés. Les autorités prennent des mesures de répression contre les anarchistes mais aussi contre les communistes et les socialistes américains. Certains sont emprisonnés, d'autres contraints de s'exiler. L'opinion publique amalgame les grévistes, les étrangers et « les Rouges ». Elle craint la progression du bolchévisme en Europe, le terrorisme de gauche et se méfie des immigrés récemment arrivés qui parlent à peine l'anglais. Cette période est connue sous le terme de « Peur rouge ».
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vignette|Affiche appelant à la grève générale le 5 décembre 2019 dans une rue de Villeurbanne. La grève générale est une grève interprofessionnelle touchant en principe tous les travailleurs dans un pays. N'étant jamais complète, l'expression a ensuite signifié une grève interprofessionnelle nationale de grande ampleur, voire très étendue au seul niveau d'une région ou d'une ville. vignette|droite|En 1901, à Barcelone, le pédagogue libertaire Francisco Ferrer publie le premier numéro de La Huelga General (La Grève générale) destiné à promouvoir le syndicalisme révolutionnaire.
La « propagande par le fait », à ne pas confondre avec l'« action directe », est une stratégie d'action politique développée par une partie des militants anarchistes à la fin du , en association avec la propagande écrite et verbale. Elle proclame le « fait insurrectionnel » « moyen de propagande le plus efficace » et vise à sortir du « terrain légal » pour passer d'une « période d’affirmation » à une « période d’action », de « révolte permanente », la « seule voie menant à la révolution ».
L'anarchisme insurrectionnaliste est un courant de l'anarchisme, revendiquant des pratiques de propagande par le fait, de reprise individuelle et de sabotage et prônant l'insurrection comme moyen efficace d'affaiblir et de mettre à mal la société dite de domination, autoritaire et capitaliste. L'objectif est de créer une situation révolutionnaire permettant de libérer des zones, où l'autonomie serait alors possible et où les classes seraient abolies, ainsi que les rapports économiques inter-individuels.