L'anarchisme insurrectionnaliste est un courant de l'anarchisme, revendiquant des pratiques de propagande par le fait, de reprise individuelle et de sabotage et prônant l'insurrection comme moyen efficace d'affaiblir et de mettre à mal la société dite de domination, autoritaire et capitaliste. L'objectif est de créer une situation révolutionnaire permettant de libérer des zones, où l'autonomie serait alors possible et où les classes seraient abolies, ainsi que les rapports économiques inter-individuels. L'anarchisme insurrectionnaliste puise ses inspirations théoriques et pratiques à la fois dans le communisme libertaire et dans l'« Autonomia Operaia » (Autonomie ouvrière) italienne.
L'anarchisme insurrectionnaliste est une stratégie de lutte contre l'État, le capitalisme et les institutions dites autoritaires. Toutefois, de nombreux éléments de ce courant sont opposés à toute forme de stratégie ou de tactique, vues comme les moyens d'une domination militaire et politique.
L'approche insurrectionnaliste bannit également tout primat quantitatif, pensant que les pratiques insurrectionnelles ne reposent en rien sur des critères de nombres. Elle revendique ainsi l'action minoritaire et ne la voit pas, contrairement aux autres courants révolutionnaires, comme la substitution à la paroles ou aux actes des exploités dans la mesure où cette minorité agissante ne se pose pas en avant-garde et n'agit que pour elle-même, avec l'idée que par la diffusion des théories et pratiques et par la reproductibilité des actions, cette minorité peut aussi cesser d'en être une.
Alfredo M. Bonanno, un anarchiste insurrectionnaliste italien, a également eu un grand impact sur cette tendance spécifique, écrivant des travaux tels que « la joie armée » et « la tension anarchiste. »
L'anarchisme insurrectionnaliste est un courant qui s'appuie sur une critique des organisations révolutionnaires formelles, mêmes anarchistes comme les fédérations anarchistes, les syndicats ou les confédérations.