François-Vincent Raspail, né le à Carpentras et mort le à Arcueil, est un chimiste, botaniste et homme politique français.
Fondateur de la cytochimie et d'une médecine populaire (la méthode ou le système Raspail), il mêle étroitement, durant toute sa vie, ses activités de savant, d'entrepreneur et de militant politique.
Son père, aubergiste, très pratiquant et royaliste, le destine au sacerdoce. Très jeune, il est élevé par l'abbé Eysséric, un prêtre janséniste qui lui apprend l'histoire naturelle en lui enseignant le grec et le latin, et un peu l'hébreu, le sanskrit et le syriaque. Imprégné d'idéal républicain, ce prêtre fut déterminant dans la formation idéologique de Raspail.
En 1810, à l'âge de 16 ans, Il entre au séminaire d’Avignon où il apprend la philosophie et la théologie. Rapidement repéré pour ses excellents résultats et ses grandes facultés intellectuelles, il y devient professeur suppléant en théologie. En 1813, il quitte le séminaire pour devenir bibliothécaire du Collège de Carpentras.
Pendant les Cent-Jours, Raspail y compose une chanson à la gloire de Napoléon. Renvoyé d'abord pour indiscipline, il est ensuite nommé professeur du même collège.
Pour éviter la Terreur blanche de 1815 qui sévit en Provence, il va à Paris où il enseigne dans plusieurs écoles privées comme les collèges Stanislas ou Sainte-Barbe, tout en faisant des études de droit, de 1816 à 1820.
Il s’éloigne peu à peu des convictions religieuses familiales et adhère à la libre-pensée, devenant franc-maçon. Il collabore à La Minerve, journal libéral et anticlérical de l'époque, dans lequel il rédige des articles particulièrement vindicatifs à l'encontre des missionnaires, décrits comme des agents du pouvoir monarchique manipulateurs. Il est alors chassé de l’enseignement pour avoir rédigé des pamphlets républicains.
En 1821, son livre Les Missionnaires en opposition avec les bonnes mœurs fait scandale. Il rencontre sa future épouse, Henriette-Adélaïde Troussot.
L’année suivante, il étudie les sciences naturelles.