vignette|redresse|Page de titre de L'Alcoran de Mahomet, première traduction du Coran en français (André Du Ryer, 1647).
Les traductions du Coran sont des travaux visant à rendre le Coran compréhensible des non-arabophones. Alors que le Coran est, dans sa version originale, écrit en langue arabe, des traductions existent dans de nombreuses langues africaines, asiatiques et européennes.
Les premiers travaux de traductions sont anciens, mais le sujet est particulièrement épineux : selon la théologie islamique, le Coran est une révélation très spécifique à la langue arabe, en tant que tel il ne peut être récité qu'en langue arabe coranique. Comme les traductions dans d'autres langues sont nécessairement le fruit d'une œuvre humaine, d'après certains musulmans, elles ne possèdent plus le caractère sacré et unique de la version originale. Ces traductions changent nécessairement, et même si cela est de manière insensible, le sens, ce qui leur vaut d'être appelées ou traduction(s) du sens. Par exemple, Pickthall a nommé sa traduction The Meaning of the Glorious Koran plutôt que The Koran.
L’œuvre de traduction n'est pas aisée ; certains locuteurs nativement arabophones confirment que certains passages du Coran sont difficiles à appréhender même dans l'arabe original. Une part de cela est due à la difficulté même de toute traduction; en arabe comme dans d'autres langues un simple mot peut être ambigu ou polysémique. Un élément de jugement humain est toujours nécessairement mis en jeu pour comprendre et traduire un texte. Ce facteur est rendu plus compliqué par l'évolution du sens des mots entre l'arabe classique et l'arabe moderne. Il en résulte que même des versets coraniques qui semblent parfaitement clairs aux locuteurs natifs habitués au vocabulaire et à l'usage moderne peuvent ne pas représenter le sens original des versets.
Le sens original de passages coraniques peut aussi être dépendant des circonstances historiques de la vie du prophète Mahomet et des premières communautés, époque de son origine.