Le cohérentisme est une théorie épistémologique qui postule que la justification et la véracité des croyances reposent sur leur cohérence interne au sein d'un système de connaissances. Selon le cohérentisme, la validité d'une croyance dépend de son harmonie avec d'autres croyances déjà acceptées. Une croyance est justifiée si elle s'intègre sans contradiction au sein du réseau global de croyances d'un individu. L'idée sous-jacente est que les croyances individuelles ne sont pas évaluées de manière isolée, mais plutôt en fonction de leur capacité à créer un ensemble de pensées logiquement connectées. Ainsi, une croyance est renforcée si elle renforce la cohérence du système dans lequel elle est intégrée, et elle est suspecte si elle génère des incohérences ou des conflits avec d'autres croyances. Le cohérentisme s'oppose à d'autres théories de la vérité dont le correspondantisme. La vérité cohérente est divisée entre une approche anthropologique qui ne concerne que les réseaux localisés (« vrais dans un échantillon donné d'une population, compte tenu de notre compréhension de la population »), et une approche jugée sur la base des universaux, comme ensembles catégoriques. L'approche anthropologique appartient plus proprement à la théorie de la vérité-correspondance tandis que les théories universelles sont un petit développement au sein de la philosophie analytique. La théorie cohérentiste de la justification, qui peut être interprétée comme se rapportant à l'une ou l'autre théorie de la vérité cohérente, caractérise la justification épistémique comme une propriété d'une croyance seulement si cette croyance est un membre d'un ensemble cohérent. Ce qui distingue le cohérentisme d'autres théories de justification est que l'ensemble est le porteur principal de la justification. En tant que théorie épistémologique, le cohérentisme s'oppose au fondationnalisme ainsi qu'à l'infinitisme par son insistance relativement aux définitions. Il tente également de proposer une solution à l'argument de la régression qui mine la théorie de la correspondance.
Denis Gillet, Maria Jesus Rodriguez Triana
Tobias Kippenberg, Maxim Karpov, Erwan Guillaume Albert Lucas, Arslan Sajid Raja