Concept

Canon biblique

Résumé
Le canon biblique (du grec ancien κανών, kanôn signifiant « canne, roseau » et « règle ») désigne l'ensemble des textes considérés comme sacrés ayant conduit, sur plusieurs siècles, à l'établissement de la Bible par les rites juifs et les chrétiens. On distingue l'établissement ou la construction des canons de la Bible hébraïque (Tanakh), celui de la Septante et des versions en grec, celui de la Peshitta et des versions en araméen, celui du Nouveau Testament, puis les canons des Églises. Par exemple, le canon biblique de l'Église catholique a été fixé à de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament. Le mot canon vient du grec ancien κανών, kanôn signifiant « canne, roseau » et « règle ». Paul de Tarse utilise le terme κανών pour désigner à la fois les limites des territoires à évangéliser qui lui sont impartis (2 Co 10,13-16) et la règle de conduite impartie aux chrétiens (Ga 6,16). Au , le sens de ce mot est mis en rapport avec la Bible. Il s'agit alors des livres de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament reconnus par l'Église et qui sont deux expressions nouvelles signalées : En 363, au concile de Laodicée dans le canon 59 (concile régional) En 367, dans la lettre Festale d'Athanase d'Alexandrie. L'idée d'un canon de la Bible hébraïque (nommée « Ancien Testament » par Justin de Naplouse pour appuyer l'appropriation de ces textes par l'Église catholique) ne s'impose qu'après le Synode de Jamnia (ou Yabnah ou Yabneh), c'est-à-dire à la fin du , après la destruction du Second Temple par les Romains. Auparavant, le concept d'une liste close (au sens de complète et définitive) des livres repris dans la Septante est inconcevable. Dans le Contre Apion (I:38-40), Flavius Josèphe donne une liste de 22 livres composant le canon des écritures juives. Elle comprend : 13 livres de prophètes, 4 livres de maximes, proverbes et sagesse, 5 livres de Moïse. Après concile de Jamnia, le milieu rabbinique tannaïte, qui rédige la Mishna, se vit comme l'héritier naturel de toutes les traditions antérieures, qu'elles soient saducéennes, esséniennes ou, bien évidemment, pharisiennes.
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