L’Érechthéion (en grec ancien / Erékhtheion, en grec moderne / Erékhthio) est un ancien temple grec d’ordre ionique situé sur l'acropole d'Athènes, au nord du Parthénon. C’est le dernier monument érigé sur l’Acropole, la célèbre colline, avant la fin du et il est renommé pour son architecture à la fois élégante et inhabituelle.
Il remplace le temple archaïque d’Athéna Polias qui se trouvait entre le Parthénon et l’emplacement actuel et qui fut détruit par les Perses en 480 av. J.-C. lors des guerres médiques.
Il est situé à l’emplacement de l’Acropole primitive et regroupait certaines des reliques les plus anciennes et les plus sacrées des Athéniens ; c’est à cet endroit qu’eut lieu la dispute entre Athéna et Poséidon.
On y trouvait aussi le Palladion, une statue d’Athéna, consacrée par Cécrops, roi mythique de l’Attique, et dont on croyait qu’elle était tombée du ciel ; les tombes de Cécrops et d’Érechthée ; une chapelle dédiée à Pandrose, une des trois filles de Cécrops, toutes les trois prêtresses de l'Érechthéion ; un puits d’eau salée, don mythique de Poséidon, et l’olivier sacré, don mythique d’Athéna fait à la population lors de sa dispute avec Poséidon.
thumb|left|upright|Détail de l'entablement : derrière la colonne de droite, on peut apercevoir une ante.
Périclès, dans ses plans d'aménagement de l'Acropole et après le Parthénon, pour rendre hommage à la tradition, décida de la construction d'un édifice nouveau destiné à regrouper les anciennes reliques.
L'architecte fut peut-être Philoclès ; d'autres sources citent Callicratès ou Mnésiclès comme auteurs du projet. Mais les goûts ont évolué et l'armature morale de la cité a changé : le baroque succède au classicisme, le grandiose et la simplicité font place au raffinement. Le besoin de préserver les sites sacrés explique probablement la complexité de la conception. Le temple n'est pas dédié à une divinité particulière mais est constitué de plusieurs sanctuaires. Trois de ces sanctuaires sont dédiés à Athéna, Poséidon et Zeus.