Joseph Héliodore Sagesse Vertu Garcin de Tassy, né à Marseille le pluviôse an II () et mort à Marseille le , est un orientaliste et indianiste français. Il étudie les langues orientales auprès de Gabriel Taouil, interprète de Napoléon Ier, au Lycée Thiers de Marseille, à l'époque appelé « Lycée de Marseille ». Il continue d'étudier l'arabe auprès de Silvestre de Sacy avec qui il est un des fondateurs de la Société asiatique en 1822. Puis, il devient titulaire de la chaire d'indologie à l'École spéciale des langues orientales en 1828. Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1838. Le , il cautionne par sa présence, la fondation de L'Œuvre des Écoles d'Orient par Augustin Louis Cauchy et Charles Lenormant —actuellement plus connue sous le nom de L'Œuvre d’Orient. Il acceptera même d’être membre de son premier Conseil général le 25 de la même année. Connu avant tout pour ses études sur l'islam et ses traductions de l'arabe, du turc, du persan, Garcin de Tassy est aussi le premier spécialiste en France de l'hindoustani. Les Oiseaux et les Fleurs, allégories morales d'Azz-eddin Elmocaddessi, publiées en arabe avec une traduction et des notes (1821) Exposition de la foi musulmane, traduite du turc de Mohammed ben Pir-Ali Elberkevi, avec des notes, par M. Garcin de Tassy, suivie du Pend-Nameh, poème de Saadi, traduit du persan par le même, et du Borda, poème à la louange de Mahomet, traduit de l'arabe (1822 ; 1828). Doctrine et devoirs de la religion musulmane, tirés textuellement du Coran, suivis de l'Eucologe musulman, traduit de l'arabe (1826). Conseils aux mauvais poètes, poème de Mir Taki, traduit de l'hindoustani (1826). Rudiments de la langue hindoustanie (1829 ; 1847). Réédition : Rudiments de la langue hindoustanie, , adaptée aux dialectes urdu et dakhni, Duprat, Paris, 1863. Mémoire sur les particularités de la religion musulmane dans l'Inde, d'après les ouvrages hindoustani (1831 ; 1869). Les Aventures de Kamrup, par Tahcin-Uddin, traduites de l'hindoustani (1834).