vignette|upright=1.2|Le stūpa Dhāmek de Sārnāth, en Inde.
Le stūpa ou stoupa (sanskrit : स्तूप; traduction : reliquaire ; birman : zedi), est une structure architecturale bouddhiste et jaïna que l'on trouve dans le sous-continent indien, dont il est originaire, mais aussi dans le reste de l'Asie, où il a suivi l'expansion du bouddhisme. C'est à la fois une représentation aniconique du Bouddha et un monument commémorant sa mort ou parinirvana.
Selon l'indianiste André Bareau :
Le stūpa trouve son origine dans le tumulus et ne consiste, à ses débuts, qu'en un mausolée, empilement de briques ou de pierres au cœur duquel est enfermée une relique du Bouddha. En effet, d'après la tradition, après la crémation du Bouddha, ses reliques sont partagées en huit parties qui sont distribuées aux huit rois venus lui rendre hommage à cette occasion : Ajatashatru, le roi du Magadha, au Licchavî de Vaishālî, aux Shakya de Kapilavastu, aux Buli d'Allakappa, aux Koliya de Ramagama, au brahmane de Vethadipa, aux de (Pāvā en pāli) et aux Malla de Kusinâgar. Ce sont ces reliques qui vont être enchâssées dans les premiers stūpas.
Cependant, tous les stūpas ne contiennent pas de reliques. On classe généralement les stūpas en trois catégories suivant leur nature :
les dhātu-chaitya qui abritent des reliques ;
les paribhoga-chaitya qui contiennent des objets ayant appartenu au Bouddha ;
les dharma-chaitya qui exposent la doctrine bouddhique.
De la même façon, toutes les reliques ne sont pas enfouies dans un stûpa. Un contre-exemple notable est la fameuse dent de Bouddha, une canine supposée restée intacte dans le bûcher de sa crémation, qui après être restée en Orissā, à Dantapura, peut-être l'actuelle Purî, fut envoyée à Ceylan par Ashoka, où elle légitimait le pouvoir des rois cinghalais. Elle connut ensuite de nombreuses aventures et se trouve actuellement dans le Dālada Maligawa, le Temple de la Dent à Kandy, qui n'est pas à proprement parler un stûpa.