L'Institut de recherche d'Hydro-Québec, aussi connu sous l'acronyme IREQ (Institut de recherche en électricité du Québec), est un centre de recherche fondé par Hydro-Québec en 1967. Établi à Varennes, sur la Rive-Sud de Montréal, il se spécialise dans les domaines de la haute tension, de la mécanique et de la thermomécanique, de la simulation de réseaux, de l'étalonnage, de la chimie des matériaux et de l'efficacité énergétique. Fondé par le professeur Lionel Boulet, qui l'a dirigé jusqu'en 1984, l'IREQ est le seul centre de recherche totalement intégré à une entreprise d'électricité en Amérique du Nord. Sa création, annoncée par le premier ministre du Québec Daniel Johnson, le , avait pour objectif de répondre aux besoins d'expérimentation d'Hydro-Québec en matière de transport d'électricité, de stimuler le développement d'une industrie locale, tout en permettant à l'entreprise publique de faire valoir son savoir-faire à travers le monde. Le centre est construit sur des terrains de situés à Varennes, à la limite des municipalités voisines de Sainte-Julie et de Boucherville et près de l'extrémité sud des premières lignes de transport d'électricité à reliant le projet Manic-Outardes à la région de Montréal. Le complexe est inauguré par le premier ministre Robert Bourassa, le . Afin de démarrer ses travaux, l'institut embauche 24 chercheurs — physiciens, chimistes, mathématiciens et ingénieurs. L'IREQ recrute tant au Québec qu'à l'étranger : des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni, de la Suisse, de la Pologne, de la Hongrie, de la Suède, du Vietnam, de la Tchécoslovaquie, de l'Inde, de l'Égypte et du Liban. Les recherches des scientifiques et ingénieurs de l'institut, doté d'un budget annuel de , ont acquis une réputation mondiale. Ils ont notamment permis de prolonger la vie des barrages, d'améliorer la performance des équipements, d'automatiser la conduite du réseau et d'augmenter la capacité de transport de certaines lignes à haute tension.