Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont le résultat de la fusion, au , des principaux groupements militaires de la résistance intérieure française qui s’étaient constitués de 1940 à 1944 dans la France occupée : l’Armée secrète (AS, gaulliste, regroupant les mouvements Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l’Organisation de résistance de l’armée (ORA, giraudiste), les Francs-tireurs et partisans (FTP, communistes), etc.
La fusion s’opéra en février 1944 à l’instigation notamment de Jacques Bingen. Elle n’était pas destinée seulement à unifier et à donner un cadre « légal » aux forces de la Résistance intérieure, mais aussi à les structurer de manière hiérarchique. C’est le COMAC ou COMIDAC, organe créé en février 1944 par les différents mouvements de résistance sous le commandement du général Dejussieu, qui organise les FFI avant son arrestation en mai 1944.
Les FFI jouèrent un rôle non négligeable dans la préparation du débarquement allié en Normandie de et dans la libération de la France. Le commandant des forces alliées en Europe, le général Eisenhower, estima l’aide apportée par les FFI à l’équivalent de quinze divisions régulières. Certains historiens relativisent aujourd’hui ce jugement : selon Jean-François Muracciole, spécialiste de la Résistance, « sans l’aide de la Résistance, les Alliés auraient sans doute libéré la France en respectant un calendrier guère différent ». Les effectifs des FFI étaient de en janvier 1944, en juin et en octobre. Selon la base de données Titres, homologations et services pour faits de résistance du site Mémoire des hommes, 252 000 dossiers individuels FFI ont été homologués.
À l’issue de la libération de la France, FFI au total (30 %) s’intégrèrent ensuite dans l’armée française régulière, en particulier au sein de la 1re armée du général de Lattre de Tassigny, dans le cadre de ce qui a été appelé à l’époque « l’amalgame » des Résistances intérieure et extérieure.
Les pertes des FFI, longtemps estimées à environ , ont été revues à la baisse par des recherches récentes.