Cet article contient des informations sur la démographie de la Turquie, incluant, entre autres, des statistiques démographiques sur les natalités, les mortalités, les migrations ainsi que sur les groupes culturels, ethniques et religieux.
La croissance démographique turque est nettement supérieure à celle des autres pays européens (environ 1,2 % par an).
Les projections ci-dessous ont été réalisées en 2018 par l'Institut statistique de Turquie.
C'est dans la région de l'Anatolie du Sud-Est que la natalité est la plus élevée. En 2022, le taux de fécondité y atteint par femme et le taux de natalité est de .
La baisse de fécondité entre 2001 et 2008 est notamment due à la baisse de près de 17 % du nombre des naissances dans le sud-est de la Turquie, à majorité kurde. Cette baisse est à mettre en relation avec l'augmentation de l'offre, en matière de santé, proposée par le gouvernement turc (contraception...) et le début du planning familial, inexistant jusqu’alors, dans cette région.
Durant les siècles ottomans et notamment depuis l'âge d'or de cet empire (), un système dit « des Millets » (« nations » au sens confessionnel du terme) fut mis en place : il n'y avait pas de statistiques ethniques ou religieuses à proprement parler, mais la collecte de l'impôt, notamment du haraç, a produit des registres qui nous renseignent sur la démographie de l'époque. Ce système était conforme au droit islamique, avec les notions de Dar-al-Islam (« maison de la soumission à Dieu » ou monde islamique : les musulmans), Dar-al-Ahd (maison de la trêve ou monde des soumis ou Dhimmis, des vassaux et des alliés, avec lesquels les musulmans sont en paix) et Dar-al-Harb (« maison de la guerre » ou monde ennemi avec lequel les musulmans sont en conflit). Les Millets non-musulmans s'intègrent dans le Dar-al-Ahd en tant que Dhimmis. Le premier millet : Rum milleti, reconnu dès la prise de Constantinople (1453), correspondait à l'Église orthodoxe.