La siyotanka (Iroquois, Winnebagos, Mandans, Hidatsas, Cris, Sioux), pipigwan (Ojibwés), fi'pa (Creeks, Païutes, Mojaves, Shawnees), lhokan (Yuchis, Séminoles), niçude tunga (Pawnees, Crows, Arapahos, Kiowas, Pieds-Noirs, et Omahas), sul (Apaches, Shoshones, Utes, Kalispels, Umatillas), kahamaxé tahpeno (Cheyennes) et chikhwa (Têtes-Plates) est une flûte des Indiens des Plaines des États-Unis. C'est une flûte utilisée pour « faire sa cour » (courtiser). Elle est jouée notamment lors de la cérémonie de la danse du Soleil.
Une légende voudrait que c'est un pivert en creusant une branche de cèdre avec son bec qui a offert cet instrument à un jeune guerrier amoureux. Une autre légende hidatsa parle de « la squaw qui ne meurt jamais » qui offrit cette flûte à son petit-fils et qu'elle confectionna dans la tige d'un tournesol avec 7 trous représentant les mois de l'hiver. La représentation la plus ancienne de cet instrument est un pictogramme sur des rochers très connu appelé Kokopelli.
La siyotanka désigne aussi un sifflet sacré taillé dans un os d'aigle chez les Sioux.
right|thumb|Siyotanka
Cet instrument est une flûte à bandeau, longue généralement de 50 à pour de diamètre, et constituée d'un segment d'une branche coupée en deux en général en cèdre ou un résineux de la même dureté, creusée puis recollée. On la trouve fabriquée en divers matériaux (bois, roseau, métal) et diverses tailles (la longueur variant de 28 à ), mais la structure reste la même avec deux parties distinctes :
Une au niveau du bec de mise en vibration qui sert de chambre de compression avec un trou sur le dessus du tube pour permettre à l'air de s'échapper vers le haut ;
Le tube avec les trous de jeu (de 4 jusqu'à 7 suivant la région d'origine) et parfois au bout quatre trous pour accorder l'instrument et qui indiquent aussi les quatre directions (tate topa) qui sont des repères religieux importants pour les Indiens des plaines. L'extrémité du conduit est parfois sculptée avec des têtes d'oiseaux ou d'animaux.