Serrès (en grec : , anciennement Sérrai (Σέρραι) ou encore Sírra, Sírai (Σίρρα, ou Σίραι), est une ville grecque de Macédoine Centrale dans la région antique de l'Odomantice, qui a la rare particularité en Macédoine d’avoir eu une existence continue en conservant son nom d'origine. C'est aujourd’hui un chef-lieu du district régional homonyme.
Selon le recensement de 2011, la population du district régional compte , celle du dème compte , tandis que celle de la ville de Serrès s'élève à .
vignette|La basilique Saints-Théodores, ancienne métropole de Serrès
La première mention de Sirra remonte au et se trouve chez Théopompe (selon Étienne de Byzance : la mention, antérieure, d’une Siris de Péonie chez Hérodote (VIII, 15), ne doit pas être identifiée comme on le fait généralement avec le même site, car l’ethnie correspondante, les Siriopéoniens, habitaient selon le même auteur au nord du lac Prasias. De surcroît, Étienne de Byzance distingue Sirs de Péonie et Sirra, ville de Thrace.
Cette ville pré-hellénique est d’abord intégrée au royaume de Macédoine avec l’organisation d’une cité grecque. Une cinquantaine d’inscriptions constituent le principal témoignage de cette époque et confirment qu’elle appartient au koinon macédonien. Elles révèlent aussi l’existence de magistrats municipaux, bouleutai et agoranomes.
La ville devient un siège épiscopal dans l’Antiquité tardive : son évêque Maximinos est présent au concile d'Éphèse en 449 ainsi qu'au concile de Chalcédoine.
Le nom moderne de Serrès (Σέρραι) apparaît pour la première fois au début du dans le Synekdèmos d’Hiéroclès au numéro 639.10.
On ignore presque tout du plan, de l’étendue et des monuments de la ville antique.
Au Moyen Âge Serrès est mentionnée par Constantin VII Porphyrogénète comme une polis de l’eparchia de Rhodope. Elle est élevée au rang de métropole avant 997. Deux églises majeures datent de cette période : l’église Saint-Nicolas dont l'architecture rappelle celle de la Panagia tôn Chalkeôn de Thessalonique, et peut-être datée du ; l’église métropolite des Saints-Théodores, de plan basilical, remarquable pour la mosaïque de la Communion des Apôtres qui en décorait l’abside, avant l’incendie qui la détruisit en 1913.