La bataille d'Édesse a eu lieu en 260 entre les armées de l'empereur romain Valérien et de l'empereur sassanide Chapour de Perse entre Carrhes et Édesse. La totalité des troupes romaines furent tuées ou faites prisonnières et l'empereur Valérien lui-même fut capturé et mourut peu de temps après. Cette bataille est généralement vue comme l’un des pires désastres militaires de l'histoire de Rome. Avant la bataille, Chapour avait déjà pénétré plusieurs fois profondément dans les territoires de l'Empire romain, prenant et pillant Antioche en Syrie en 253 ou 256. Après avoir battu l'usurpateur Émilien et portant seul la pourpre, Valérien arrive dans les provinces orientales aussi vite qu’il le peut (254 ou 255) et restaure l'ordre progressivement. Mais il doit aussitôt faire face à une invasion du nord de l'Asie mineure par les Goths, opérant par mer. Ils ravagent le Pont puis se dirigent vers la Cappadoce. La peste fait échouer la tentative de Valérien de les intercepter à Antioche. Alors que l'armée romaine est épuisée par la maladie, Chapour envahit le nord de la Mésopotamie, probablement au début du printemps. L'empereur Valérien, qui a dépassé la soixantaine, fait alors mouvement vers l'Est et les frontières de l'empire sassanide. Selon l'inscription de à Ka'ba-ye Zartosht, Valérien aurait rencontré la principale armée perse, sous le commandement de Chapour, entre Carrhes et Édesse, avec son armée comprenant des unités de tout l'empire, des alliés Germains. Il est défait sans appel et capturé avec toute son armée. Selon les sources romaines, qui ne sont pas très claires, l'armée romaine est défaite et assiégée par les forces perses. Valérien essaie de négocier, mais est fait prisonnier ; il est possible que son armée se soit rendue après cela, car épuisée par la maladie. Selon les inscriptions de Chapour, beaucoup d’autres officiels de haut-rang ont été faits prisonniers, dont un préfet du prétoire (peut-être Successianus). Elles indiquent aussi que Chapour est revenu sur sa parole en capturant l’empereur après avoir donné son accord à des négociations.