thumb|Décomposition du nom de la méthode cangjie.
La méthode cangjie () est une méthode d'entrée informatique permettant de saisir des sinogrammes, fondée sur leur composition graphique et étymologique. Les touches du clavier représentent 24 « radicaux » du chinois ; néanmoins, la décomposition n'est fondée ni sur les radicaux ou clefs traditionnelles de Kangxi, ni sur l'ordre standard des traits. Il s'agit d'une décomposition géométrique. Les 214 clés du chinois n'étant pas toutes représentées, il faut donc parfois parer une des formes utilisées, en s'appuyant sur le ou les premiers traits.
Inventée en 1976 par Chu Bong-Foo, elle tire son nom du légendaire Cang Jie (2650 av. J.-C.), ministre de l'empereur qui aurait inventé les caractères chinois (). Ce nom a été suggéré par Chiang Wei-kuo, alors ministre de la Défense de Taïwan. Bien que la méthode soit conçue à l'origine pour les caractères traditionnels, elle a depuis été repensée pour inclure les caractères simplifiés.
Les composants de base sont appelés radicaux () ou lettres (). Il y en a 24, mais 26 touches du clavier sont utilisées ; les 24 radicaux (les formes fondamentales ) sont associées à environ 76 formes auxiliaires (), qui peuvent être des rotations, des parties ou des déformations des formes fondamentales. Par exemple, la forme 日 (A) représente le sinogramme 日 lui-même, mais aussi 曰, ou une rotation de lui-même de 90°.
Les touches permettant de saisir ces radicaux sont divisées en quatre groupes : le bloc des sinogrammes philosophiques (de A à G, représentant le soleil, la lune et les cinq éléments), le bloc des traits (de H à N, représentant des traits simples), le bloc des parties du corps (de O à R, représentant des parties du corps humain) et le bloc des formes (de S à Y, représentant des formes complexes présentes dans les sinogrammes).
La touche X (重/難, conflit/difficile) résout les ambiguïtés lorsque deux codes issus d'une décomposition entrent en conflit et constitue aussi un code des parties difficiles à décomposer.