Jean-Marie Apostolidès, né le à Saint-Bonnet-Tronçais (Allier) et mort le à Stanford (Californie), est un romancier français, essayiste, auteur dramatique et professeur d'université. Jean-Marie Apostolidès est né en 1943 à Saint-Bonnet dans la forêt de Tronçais et a grandi à Troyes dans la France provinciale, catholique et bourgeoise des années 1950-1960 qu'il décrit dans L'Audience. Ce récit autobiographique s'articule autour de sa rencontre avec le pape Pie XII, « épisode mineur » à la suite duquel il délaissera la religion pour se consacrer au théâtre. Jean-Marie Apostolidès fait une maîtrise de psychologie à Nanterre puis va s'installer au Canada en 1968, à Toronto d'abord, puis à Montréal, où il enseigne la psychologie. De retour en France en 1972, il entreprend un doctorat en sociologie sous la direction de Jean Duvignaud, fonde une société de production et réalise des courts-métrages, et enseigne la sociologie à l'université de Tours. Il soutient sa thèse et obtient son doctorat d'État en 1977. À partir de 1979, il enseigne aux États-Unis, à l'université Stanford de 1979 à 1981, à Harvard de 1981 à 1987, puis de nouveau à Stanford, où il est professeur de littérature et de théâtre. L'œuvre de Jean-Marie Apostolidès s'articule d'abord autour du théâtre et des rapports complexes qu'il entretient avec l'histoire sociale. Ses deux premiers ouvrages, tirés de sa thèse, ont trait au spectacle sous le règne de Louis XIV: Le Roi-machine ; Le Prince sacrifié. Sa thèse met notamment en évidence les correspondances entre le théâtre classique et la vision qu'a Louis XIV du caractère spectaculaire de sa politique et du caractère politique des fastes qu'il organise. Par exemple, après son oubli depuis le début du , le programme de visite des jardins de Versailles établi par Louis XIV (pour les ambassadeurs étrangers) est remis en lumière par Apostolidès dans son analyse. Il publie en 2006 un essai sur le Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand. Il est lui-même auteur de plusieurs pièces de théâtre.