Concept

Pierre de La Ramée

Résumé
Pierre de La Ramée latinisé en Petrus Ramus (vers 1515 - ) est un logicien et philosophe français converti au calvinisme qui fut assassiné durant les massacres de la Saint-Barthélemy. C’est un des plus grands savants humanistes du . Né à Cuts, dans le Vermandois, et d'origine modeste, fils de laboureur, il n’avait guère que huit ans, lorsque, poussé par un irrésistible désir d’apprendre, il s’enfuit à Paris. Deux fois chassé par la misère, il y revint une troisième fois, en sorte que son oncle maternel, qui exerçait dans cette ville la profession de charpentier, touché de sa persévérance, consentit à le garder quelques mois chez lui, quoique la charge fût lourde pour un ouvrier qui n’avait d’autre moyen d’existence que son travail quotidien. Obligé, de bonne heure, à pourvoir lui-même à ses besoins, il entra, dès l’âge de 12 ans, comme domestique, au service d’un riche écolier du collège de Navarre. Assuré de sa subsistance, il se fit inscrire, en 1527, sur les registres de l’académie de Paris, et suivit les cours avec toute l’assiduité possible, servant le jour son maître, et étudiant la nuit avec tant d’ardeur qu’à peine s’accordait-il deux ou trois heures de sommeil. Il découvre alors la pensée de Rodolphe Agricola en suivant les cours de Jean Sturm au Collège royal. Son travail opiniâtre devait lui faire promptement rattraper le temps qu’il avait perdu car, à l’âge de , il fut reçu maitre ès arts, après avoir soutenu, pendant un jour entier, avec autant d’esprit que d’adresse, une thèse dénonçant la scolastique qui annonçait ce qu’il devait être un jour. Il est probable que les examinateurs ne virent dans la proposition, scandaleuse pour l'époque : (), choisie par le jeune étudiant pour sujet de thèse, qu’un ingénieux paradoxe, un jeu d’esprit. Ils avaient tort : sa vie fut employée à défendre cette assertion téméraire. Son grade universitaire lui conférant le droit d’enseigner les arts libéraux, il ouvrit un cours public dans le collège du Mans et s’y lia d’une étroite amitié avec Omer Talon (ca 1510-1610) et Barthélemy Alexandre, à qui il fit bientôt partager ses convictions sur la nécessité de réformer l’enseignement.
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