Résumé
L'infiltration désigne en hydrologie et sciences de la terre, le processus par lequel l'eau pénètre le sol ou un autre substrat à partir de la surface du sol ou du substrat. Si le taux de précipitations dépasse le taux d'infiltration (et d'évaporation-évapotranspiration, l'évapotranspiration potentielle), un phénomène de ruissellement se produit habituellement, sauf s'il existe une barrière physique. Cette dernière va former une retenue d'eau (naturelle ou artificielle), laquelle peut, si son fond n'est pas imperméable, jouer un rôle tampon en alimentant plus durablement le phénomène d'infiltration (et donc l'alimentation de la nappe phréatique et les sources qu'elle génère le cas échéant). L' infiltration est liée à la conductivité hydraulique à saturation du sol près de la surface. Le taux d'infiltration en science du sol est une mesure de la vitesse à laquelle le sol est capable d'absorber la pluie ou l'irrigation. L'infiltration est mesurée dans ce contexte en millimètres par heure ou en pouces par heure. Le taux diminue à mesure que le sol devient saturé. Le taux d'infiltration peut être mesurée à l'aide d'un infiltromètre. Le colmatage d'un substrat ou d'un sédiment (de fonds de cours d'eau, de mare, lac ou réservoir) par accumulation de particules argileuses ou par biominéralisation est un phénomène susceptible de freiner ou bloquer l'infiltration. Qu'il soit naturel et/ou anthropique, il peut négativement interagir avec les capacités de filtration de géotextiles et autres géocomposites et de certains drains ou substrats drainants (dont de bassin et systèmes d'infiltration/percolation d'eaux pluviales). Tout colmatage anormal des fonds de cours d'eau est généralement considéré comme écologiquement néfaste, car il empêche la reproduction des poissons de type salmonidés (qui ont besoin d'enfouir leurs œufs dans le gravier) et la vie d'espèces fouisseuses vivant dans le sédiment (mollusques bivalves tels que les unionidae et nombreuses larves d'insectes de type chironomidae par exemple).
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Publications associées (115)
Concepts associés (16)
Teneur en eau (milieux poreux)
En physique des milieux poreux, on désigne par teneur en eau la quantité d'eau liquide contenue dans un échantillon de matière, par exemple un échantillon de sol, de roche, de céramique ou de bois, la quantité étant évaluée par un rapport pondéral ou volumétrique. Cette propriété intervient dans un large éventail de disciplines scientifiques et techniques, et s'exprime comme un rapport ou quotient, dont la valeur peut varier entre 0 (échantillon complètement sec) et (pour la teneur « volumétrique ») la « porosité à saturation » du matériau.
Ruissellement
En hydrologie, le ruissellement ou ruissèlement est l'écoulement des eaux à la surface de la terre, notamment la surface des sols, contrairement à celle y pénétrant par infiltration. L'intensité des précipitations favorise le ruissellement en proportion de l'insuffisance de l'infiltration et de la capacité de rétention de la surface du sol.
Recharge des aquifères
La recharge des aquifères ou infiltration résulte naturellement d'un processus hydrologique par lequel les eaux de surface percolent à travers le sol et s'accumulent sur le premier horizon imperméable rencontré (banc d'argile ou de marne) ; elle peut aussi être assurée artificiellement par des puits filtrants. Ce processus s'amorce généralement à partir de la zone vadose, sous la pédosphère où les racines des végétaux captent encore l'essentiel de l'eau interstitielle.
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