L'associationnisme (qui s'écrit parfois aussi : associationisme) est une thèse philosophique concernant l'esprit et la connaissance. Fortement liée à l'empirisme, elle prétend expliquer par l'association des idées toutes les opérations intellectuelles, tous les principes de la raison et même tout l'ensemble de la vie mentale. David Hume comparait l'association des idées à la loi de l'attraction universelle découverte par Newton. Ainsi, l'association des idées serait le fait auquel tout se ramène, le mode d'explication le plus général : (Hume). Outre des empiristes célèbres tels que Locke, Hume, James Mill ou John Stuart Mill, cette thèse est aussi soutenue par d'autres, moins connus, tels que Alexander Bain ou Herbert Spencer. Dans la consécution qui naît de l'habitude, le conséquent est : semblable à son antécédent, ou contraire (loi de contraste), ou il a été perçu en contiguïté avec lui. Les stoïciens expliquent que la formation des idées générales, des anticipations, éléments et principes du raisonnement, sont des lois d'association. (Diogène Laërce, VII, 52-53, p. 824). Stuart Mill et Bain avaient eu pour précurseurs David Hartley (1705-1757), David Hume (1711-1775), James Mill (1773-1836). Pour Hume, (Enquête sur l'entendement humain, section III) (1748). Hartley explique l'esprit par l'association et celle-ci par les vibrations. Dugald Stewart distingue les associations par rapports accidentels et par rapports nécessaires. Hamilton ramène toutes les lois de l'association à une loi unique, la loi de rédintégration ou de la totalité. . La conscience s'exerce selon une double loi : loi de succession, loi de variation. Herbert Spencer a réformé et complété la philosophie de l'association en y introduisant les deux idées de l'évolution et de l'hérédité. Le terme « association » n'a pas, ici, le sens général de liaison entre des états psychiques élémentaires, mais désigne l'évocation automatique et spontanée d'un état psychique par un autre.