La collaboration de classes, par antagonisme avec le concept marxiste de lutte des classes, est un principe d'organisation sociale qui fait partie intégrante de la doctrine fasciste. Il est fondé sur la croyance que la division de la société en classes sociales est un élément essentiel de toute société, et qu'il convient de travailler à leur bonne entente.
Le fascisme admet l'existence de classes sociales dans toute société et valorise chacune d'entre elles. Les universitaires Danic et Ian Parenteau indiquent qu'. C'est en ce sens que le fascisme entend , et . Dans cette perspective, les régimes fascistes comptent s'appuyer sur les corporations, qui réunissent à l'échelle nationale l'ensemble des individus exerçant la même profession, pour faire prévaloir l’« intérêt national », qui coïncide avec les objectifs du fascisme et de ses alliés.
En France, la doctrine du Parti populaire français de Jacques Doriot intègre cette notion au sein d'une économie corporatiste, en rejetant vivement la lutte des classes. Le syndicalisme jaune reprend aussi ce thème à son compte, par exemple à travers le discours de Paul Lanoir qui proclame sa volonté d' la . Drieu La Rochelle présente le fascisme comme un . En 1941, dans l'hebdomadaire L’Atelier, Georges Dumoulin associe et , et se justifie par .
Dans l'Italie fasciste, la Charte du travail entend régler la collaboration des classes ; selon l'historien Christophe Poupault, , selon les propos de l'époque du journaliste Marcel Lucain. Christophe Poupault relève que du fait du contrôle du syndicalisme fasciste par l'État et de son infiltration par le parti unique, la liberté est complètement entravée . Il estime que .
Selon l'universitaire Alessio Gagliardi, .
En Italie, la notion et la théorie corporatiste qui lui est associée remontent plus lointainement aux milieux du catholicisme social : la Confédération italienne des syndicats de travailleurs, premier syndicat catholique moderne, inscrivit dans son programme . L'universitaire souligne que cette tradition .
Classe sociale
Cor