Le Trecento correspond au italien ; s'y déroule le mouvement appelé pré-Renaissance. Le terme Trecento est également utilisée en histoire de la musique italienne pour désigner le courant de lArs nova italienne. Cet article décrit la situation locale au sortir du Moyen Âge dans son expression italienne, pour mieux appréhender l'évolution sur les deux siècles suivants, véritablement représentatifs de la Renaissance en Italie. L’Italie du est dominée par cinq principaux États, dont la population oscille entre et deux millions d’habitants : la république de Florence, la république de Venise, le duché de Milan, les États pontificaux et le royaume de Naples. Les villes plus petites, comme Lucques, Gênes, Sienne, Pise, Mantoue ou Ferrare, restent politiquement dans l’orbite des grands États. Durant tout le et au début du , les républiques communales laissent la place à l’aristocratie (signoria), soit en respectant les formes constitutionnelles comme à Orvieto (1322), en instituant une juridiction d’urgence, la balia, soit par une prise de pouvoir militaire, comme à Foligno en 1305, avec souvent une aide extérieure. Situation de départ : objet de l'article l'Occident chrétien au sortir des Croisades. L'Église catholique s'est impliquée localement dans le pouvoir séculier, au travers de la souveraineté de ses États vassaux. Les papes deviennent chefs de guerre pendant cette période. Rome, sous l'égide de l'extension des États pontificaux, atteint donc une grande influence sur l'Italie, visible sur . Face à Florence, elle règne sur la Toscane toute proche, la nommant le patrimoine de Saint Pierre. Parvenue à son apogée, cette influence temporelle va se réduire graduellement dans les siècles qui vont suivre, jusqu'à se résumer à la seule cité du Vatican en 1870, ce que relate l'article sur les accords du Latran. Florence, cité à l'origine pas plus importante que ses voisines, voit son émergence sur sa région d'assise, la Toscane, à compter de ce siècle : à son apogée, la cité s'y taillera un grand duché.