La circumambulation (du latin circum ambulatio, c'est-à-dire « marche autour ») consiste à tourner autour d'un symbole ou à l'intérieur de celui-ci. C'est un rite que l'on retrouve dans de nombreuses religions et croyances.
Le mot sanskrit Pradakshina signifie faire le tour d'une statue de bouddha, d'un stupa ou d'un chörten tibétain, d'un temple ou encore d'un lieu de pèlerinage.
En signe de déférence, ces différents monuments doivent être contournés par la gauche, c'est-à-dire que la personne qui tourne autour d'eux les garde à sa droite. Il est possible d'obtenir du mérite en marchant ainsi autour des chörtens, en suivant de ce fait la route du soleil.
Kora (pèlerinage)
Une Kora est une circumambulation autour d'un lieu géographique, un pèlerinage dans la tradition du bouddhisme tibétain. Certaines de ces circumambulations durent 18 jours, par exemple autour du Lac Namtso. Le Lingkhor est un circuit permettant de faire le tour d'une ville comme le Lingkhor de Lhassa. À l'intérieur de Lhassa, le barkhor faisait le tour du temple de Jokhang.
Il existe aussi des circumambulations autour de montagnes considérées comme sacrées, comme le mont Kailash ou l'Amnye Machen au Tibet.
Tawaf (Islam)
Tawaf (aṭ-ṭawâf, en arabe : الطَواف), la circumambulation, désigne les sept tours que les musulmans effectuent autour de la Kaaba, lors du pèlerinage (hajj) à La Mecque : ce rituel est indispensable, et les tours se font dans le sens antisolaire (sens inverse des aiguilles d'une montre), ce qui est rare dans les traditions ésotériques.
La circumambulation doit débuter à l'angle Sud-Est de la Ka′ba, où se trouve la Pierre noire (au sol, une bande de marbre noir indique la position de l'angle). À chaque tour, le pèlerin doit théoriquement toucher de la main droite ou embrasser la Pierre noire, en prononçant le takbîr (« Allahu akbar »). Cependant en raison de la grande affluence, il est fréquent que la majorité des pèlerins ne puisse pas s'approcher de la Ka'ba. Ils doivent alors se contenter de tendre la main droite vers la pierre, tout en prononçant la formule du takbîr.