vignette|droite|upright=1.5|Pèlerin en prière dans la mosquée al-Harâm, à La Mecque.
Le hajj (arabe : ḥajj, ar, avec un /a/ bref ; ou ḥijjah, ar, « (aller vers) pèlerinage ») est le pèlerinage que font les musulmans aux lieux saints de la ville de La Mecque, en Arabie saoudite. C’est entre les 8 et 13 du mois lunaire de Dhou al-hijja (ḏū al-ḥijja, ar, celui du pèlerinage), douzième mois de l'année musulmane, qu’a lieu le grand pèlerinage à La Mecque, qui constitue le cinquième pilier de l’islam sunnite et fait partie des auxiliaires de la foi chiite. Il a ainsi un caractère obligatoire, inscrit dans le Coran, pour tout musulman qui en a la capacité financière et physique. S'il peut être effectué plusieurs fois, le hajj n'est néanmoins obligatoire qu'une seule fois au cours de la vie du croyant.
Le mot « hâjj » (féminin « hâjja ») (arabe : ḥājj, avec un /a/ long : ar, « pèlerin ») désigne toute personne qui a accompli ce pèlerinage. Il est alors accolé au nom de la personne, comme marque honorifique quand on s'adresse à elle.
Al-Hajj est le titre de la sourate XXII du Coran.
Pratiqué depuis le , le hajj rassemble de nos jours des millions de musulmans. Il est à différencier de la oumra, pratiquée en dehors de la période du hajj et qui n'a aucun caractère obligatoire.
Le grand pèlerinage à La Mecque trouve son origine musulmane dans des versets coraniques de l'époque médinoise, mais ne constitue pas pour autant une institution originale : il existait déjà un tel pèlerinage chez les Arabes préislamiques.
'Amr ibn Luhay (arabe : عمرو بن لحي) est un personnage de la période préislamique. C'est lui qui, selon l'islam, aurait introduit le paganisme au sein de La Mecque, plusieurs siècles auparavant.
Selon une tradition rapportée au tournant du par l'imam Ash-Shâfi'î, le rite de la « course » (saʿīy, ar) entre les deux éminences Safâ et Marwa remonterait à la légende antique du culte d’Isaf (« cueillaison ») et Na'ila (« faveur »), deux êtres de chair et de sang originaires du Yémen qui, pour avoir forniqué dans l'enceinte de la Kaaba, sont transformés en statues qui deviennent progressivement l'objet d'un culte idolâtre.