« Islamofascisme » (auquel il est également fait référence sous les termes « nazislamisme », « fascisme islamique », « fascisme vert », « fascislamisme ») est un néologisme controversé popularisé par les néoconservateurs américains au cours des années 1990. Ce mot est un « terme controversé, qui fait référence , similaire à celle des .
Pour le politologue Jean-Yves Camus, le terme « nazislamisme », comme celui d'« islamo-fascisme » est dénué de « pertinence scientifique », et a un caractère purement polémique.
L'expression (sous la forme « fascisme islamique ») est employée pour la première fois en 1933 par un journaliste indien , alors âgé de 21 ans, dans une attaque contre Mohamed Iqbal, partisan de la création du Pakistan. Selon lui, l'idée d'un Pakistan indépendant relevait d'une forme de « fascisme islamique ».
L'introduction du concept (sous l'expression de « totalitarisme néo-islamique ») est attribuée à Manfred Halpern dans son livre The Politics of Social Change in the Middle East and North Africa publié en 1963 et dans lequel il développe l'idée que les changements sociétaux et l'urbanisation croissante dans les pays musulmans mêlée à un rejet des biens matériels pourrait pousser à une nouvelle forme « nihilisme toxique » et à un totalitarisme de la pensée.
En France, l'historien Maxime Rodinson, publie en 1978 trois articles dans le journal Le Monde dans lesquels il s'inquiète de l'apparition d'un intégrisme musulman. Selon Janet Afary et , Rodinson avance qu'à la suite des assauts successifs des croisés, des Mongols, des Turcs et de l'impérialisme occidental, les masses populaires ont considéré que leurs élites, liées aux étrangers, étaient dépourvues de piété traditionnelle. Le nationalisme et le socialisme importés d'Occident ont été reformulés en termes religieux, et un processus d'islamisation politique visant à imposer un ordre moral et social totalitaire assuré par l'État prend naissance dans les sociétés musulmanes.
En 1990, l'écrivaine Malise Ruthven et Christopher Hitchens popularisent le terme.