La Société de construction des Batignolles (SCB) (1871-1968) est une ancienne entreprise française de construction ferroviaire et de travaux publics au niveau national et international. Elle fut une des grandes entreprises françaises de travaux publics qui s'imposèrent au premier rang mondial entre la fin du et le .
Aujourd’hui, elle fait partie de l’histoire de Spie Batignolles.
La société anonyme est créée en 1871, prenant la suite de la société en commandite Ernest Goüin et Cie fondée par Ernest Goüin en 1846.
L'usine fondée en 1848 et fermée en 1928 était située dans le dans un rectangle entre l'avenue de Clichy, la rue Boulay, la rue Marcadet (actuellement rue de La Jonquière) et le passage Dhier, actuelle rue Émile-Level.
Elle produit des locomotives à vapeur pour la compagnie des chemins de fer de l’Ouest et aussi pour de nombreux réseaux, dont elle assurait la construction, comme le PO-Corrèze.
En 1875, la SCB commence à travailler en Algérie, avec la liaison Bône-Guelma, puis en Tunisie.
Première tentative de tunnel sous la manche en 1885, la SCB produit les perforatrices Beaumont utilisées pour le percement.
La SCB construit le pont de la Trinité à Saint-Petersbourg en 1897, qui répond à celle du pont Alexandre-III à Paris dont la première pierre fut posée par Nicolas II et qui fut inauguré en 1900 pour l'Exposition universelle de Paris. En 1901, la SCB participe au concours pour la réalisation du pont du Palais dans la même ville. L'implantation dans l'Empire russe est ancienne, avec, entre 1847 et 1862, la construction des ouvrages de la ligne du chemin de fer Saint-Pétersbourg-Varsovie, le pont Kierbedź sur le Vistule (Varsovie), le pont de Rybinsk sur la Volga, le phare de Sukhum, les chantiers et locomotives de la Grande société des chemins de fer russes (GSCFR) ou bien des ponts pour le Transsibérien. La SCB y a sa représentation au de la rue Bolchaïa Morskaïa à Saint-Petersbourg et s'y dote d'ateliers de montage situés à Volynkino, destinés en particulier à l'équipement du Transsibérien.