Le culte des ancêtres est une pratique commune à beaucoup de religions. Abandonné sous sa forme initiale dans de nombreux endroits, ce type de culte subsiste à Madagascar, en Chine, au Viêt Nam, en Corée du Sud, au Mexique, ou en Europe à travers un syncrétisme avec le christianisme. Les religions orientales ont intégré depuis l'origine le culte des ancêtres. Sur le plan formel, les religions monothéistes comme le judaïsme, le christianisme (particulièrement dans sa branche protestante) et l'islam ne le reconnaissent pas (ils le découragent, le relativisent ou le proscrivent), ce qui n'empêche pas la pratique de syncrétismes avec ces confessions, en Afrique et au Moyen-Orient, tels l'islam soufi et, en Amérique latine et Afrique occidentale et centrale, le culte catholique des saints.
Le culte des ancêtres étant intimement lié à la connaissance des générations précédentes, cette pratique a des liens étroits avec la généalogie des peuples concernés.
Le culte des ancêtres joue, depuis les temps les plus anciens, un rôle capital dans la pensée et dans les pratiques religieuses de la civilisation chinoise. La religion populaire a toujours perduré même en cohabitant avec des clergés taoïste, bouddhiste, islamique, catholique ou marxiste. De par sa proximité avec la pensée confucéenne qui insiste sur la piété des fils envers leurs pères, le culte des ancêtres est une pratique immémoriale en Chine. Ce culte est supposé entretenir les liens de communication entre les vivants et les morts. L'historien Franciscus Verellen explique: " Le culte aux ancêtres, par exemple, est généralement présenté comme ce qui assure des rapports harmonieux entre les générations, même au travers de la mort, sur la base de la piété filiale. Un tel culte permet aux membres d'une famille de jouir de la protection des ancêtres bienveillants, en échange de dévotions et d'offrandes." Le culte des ancêtres permet donc de perpétuer le respect envers les ainés malgré la mort: une continuité de la piété filiale.