Le voyeurisme est un terme à connotation morale et pénale, qui décrit un comportement ou une tendance « voyeuriste », c’est-à-dire basé sur l'attirance à observer l'intimité ou la nudité d'une personne ou d'un groupe de personnes dans des conditions particulières en cherchant à y éprouver une jouissance et/ou une excitation (délectation voyeuriste). Les pratiques voyeuristes peuvent prendre plusieurs formes, mais leur caractéristique principale est que le voyeur n'interagit pas directement avec son sujet, celui-ci ignorant souvent qu'il est observé. Le « voyeur » est souvent représenté observant la situation de loin, en regardant par une ouverture, un trou de serrure ou en utilisant des moyens techniques comme des jumelles, un miroir, une caméra, etc.
Le comportement qui consiste à être attiré par le fait de voir son partenaire avoir des relations sexuelles, avec une autre personne, s'appelle candaulisme.
Par extension le terme est également utilisé dans un contexte élargi : par exemple on parle de voyeurisme du téléspectateur face à des images ou événements touchant des personnes humaines dans leur intimité ou dans leur chair (exemples célèbres : agonie de la jeune Colombienne Omayra Sánchez, exécution des époux Elena et Nicolae Ceaușescu).
Dans un très grand nombre de langues le mot français « Voyeur » a été adopté pour désigner cette pratique. On a ainsi en anglais Voyeurism, en allemand Voyeurismus, en bulgare Воайорство, en bosniaque Voajerizam, en catalan Voyeurisme, en croate Voajerizam, en danois Voyeurisme, en espagnol Voyeurismo, en finnois Voyeurismi, en indonésien Voyeurism, en islandais voyeurismi, en lituanien Vojerizmas, en néerlandais Voyeurisme, en polonais voyeuryzm, en portugais Voyeurismo, en russe Вуайеризм, en serbe Воајеризам, en slovaque Voyeurizmus, en suédois Voyeurism et en tchèque Voyeurismus.
En droit pénal canadien, le voyeurisme est une infraction criminelle définie à l'article 162 du Code criminel :
L'Association du Barreau canadien avait proposé la création d'une infraction de voyeurisme en 2002 en réaction à la présence croissante des technologies de l'information et plus particulièrement d'Internet dans la société contemporaine.