L'adjectif apotropaïque (du grec , « détourner ») qualifie ce qui vise à conjurer le mauvais sort et à détourner les influences maléfiques. Une amulette, par exemple, est un objet auquel on prête des vertus apotropaïques parce qu'elle est censée prémunir contre le malheur la personne qui la porte. vignette|Méduse, par Le Caravage. La tête de Méduse sur le bouclier ou la cuirasse de parade dans l'Antiquité grecque, imitée dans la Rome antique Le nazar boncuk en Turquie La main de Fatima en Afrique du Nord La chouette clouée sur la porte de la grange Le fer à cheval La boule de sorcière La médaille de saint Christophe, dans la voiture Le phallus de la pistrina de Modeste, à Pompéi Les gargouilles Le bronze Les kolams Les sphinges et les sirènes sous forme de statues funéraires étaient déposées sur les tombes en Grèce vers le av. J.-C. Les scilles maritimes : dans Histoire des plantes du philosophe péripatéticien grec Théophraste, les scilles maritimes sont dites apotropaïques ; dans l'éthopée Les Caractères du même auteur, le Superstitieux (Caractère XVI) convoque des prêtresses à qui il demande de le purifier en traçant un cercle autour de lui avec la plante. Cracher lorsque l'on croise un épileptique. Une des plus anciennes image athénienne d'Aphroditos qui nous soit parvenue est un fragment (fin du ), trouvé dans l'Agora d'Athènes, d'un moule en argile de figurine en terre cuite. Le personnage, qui aurait eu une hauteur de , est représenté dans un style connu sous le nom de (anasyromenos, c'est-à-dire « qui retrousse son vêtement », « impudique »), une femme levant sa robe pour montrer ses organes génitaux masculins, un geste qui était censé avoir une valeur apotropaïque, repoussant les influences malfaisantes et portant chance. On peut aussi mentionner les statues apotropaïques du dieu Apollon, censées repousser la maladie . Fichier:Mosaique El Jem Fatma.jpg|Main de Fatima, détail d'une mosaïque contemporaine ({{s-|XXI}}, [[El Jem]]). Fichier:Horseshoe lucky on door.jpg|Fer à cheval sur une porte ({{s-|XXI}}).