thumb|Cabane vandalisée.
thumb|Table de tennis de table endommagée
Le vandalisme désigne tout acte de destruction ou de dégradation visant des biens publics ou privés. Le vandalisme vise le plus souvent des édifices et biens mobiliers, des sites naturels, des documents ou œuvres artistiques, et en particulier tout ce qui constitue l'identité d'une culture, son patrimoine. Dans le langage courant, cependant, le terme s'applique parfois à d'autres types de déprédations volontaires. Certains sites internet peuvent également être visés par des modifications intégrant des insultes ou d'autres modifications quelconques.
thumb|left|Statues-colonnes de l'église Saint-Ayoul de Provins, aux visages martelés pendant la Révolution.
Le terme français apparaît en 1793 pour être popularisé le par l'abbé Grégoire, évêque constitutionnel de Blois, dans son rapport adressé à la Convention, où il utilise le mot pour dénoncer les destructions commises en dépit du respect dû aux
L’intervention du législateur dans la politique de protection du patrimoine sera alors plus active. Les débats des assemblées révolutionnaires ont dégagé la notion de patrimoine — étrangère à l’Ancien Régime — et ont conclu à la nécessité de le protéger. L’abbé Grégoire déclare en 1794 :
Il veut ainsi protéger le patrimoine artistique de l'Ancien Régime afin d'en faire bénéficier le peuple. Il écrit dans ses Mémoires :
Le terme « vandalisme » vient des Vandales, horde germanique qui, en 455, avait mis Rome à sac, avant de s'illustrer dans d'autres pillages. Lorsque l'abbé Grégoire forge le terme, il veut dénoncer les destructions des monuments nationaux par les révolutionnaires, dont le fanatisme idéologique les pousse à s'en prendre sans pitié aux églises, abbayes, statues, châteaux, et tous autres témoignages artistiques de l'ancienne France royale et chrétienne.
Il existait déjà le terme d'iconoclasme, créé par les Byzantins pour décrire les briseurs d'images ou de statues religieuses, terme employé pour parler, par exemple, des iconoclastes protestants du , mais le mot avait le double désavantage d'être un peu trop savant et d'être associé aux images religieuses.