vignette|Schéma du dispositif.
Une assistance ventriculaire est un dispositif médical mécanique, implanté chirurgicalement et destiné à pallier un ventricule cardiaque défaillant.
Le dispositif est constitué par une pompe mécanique, reliée au système veineux et artériel du patient, permettant de court-circuiter le ventricule malade. Cette pompe, le plus souvent de type rotative (soit de type axiale, avec une vis d'Archimède, soit de type centrifugeuse), permet un débit continu, perdant la pulsatilité du débit cardiaque normal. Certains modèles, plus récents, conservent cette pulsatilité. L'alimentation énergétique (batteries) reste externe, reliée à la pompe par un câble traversant la peau. Le débit obtenu peut dépasser 10 l/min, ce qui permet une activité physique notable. Des capteurs permettent d'analyser le fonctionnement du dispositif au moyen d'une console de contrôle, permettant de visualiser l'historique des pressions et des débits.
Le plus souvent, l'assistance ventriculaire concerne le ventricule gauche. Plus rarement, il peut être mis en place au niveau du ventricule droit, ou des deux ventricules.
Il se distingue du cœur artificiel car ne nécessite pas l'explantation du cœur malade. Il peut donc être retiré simplement si la fonction de cet organe s'améliore.
Il se distingue de l'ECMO car ne comporte pas de fonction d'oxygénation du sang.
Ce sont celles d'une insuffisance cardiaque grave et symptomatique, ne répondant pas à un traitement médicamenteux bien conduit, avec un risque vital à court ou moyen terme. L'assistance est, pour l'instant, réservée aux cas où la fraction d'éjection est effondrée.
L'assistance ventriculaire peut être proposée en attente d'une transplantation cardiaque lorsque le patient ne peut attendre manifestement la disponibilité d'un greffon. Cette indication représente un peu moins de la moitié des cas.
De plus en plus, elle est proposée comme solution ultime, chez un patient pour lequel une transplantation cardiaque n'est pas envisageable (âge, comorbidité...