La Waffen-SS (littéralement « escadron de protection en armes » en allemand) est la branche militaire de la Schutzstaffel (SS), dont elle constitue l'une des composantes les plus importantes avec la SS générale (Allgemeine SS), le service de sécurité (Sicherheitsdienst) et les unités à tête de mort (SS-Totenkopfverbände).
Conçue en par Heinrich Himmler comme une armée raciale et politique sous son commandement, elle est à l'origine uniquement constituée de nationaux-socialistes convaincus, soumis à de sévères critères de sélection notamment basés sur les théories raciales nazies. Elle agrège initialement à la SS-Verfügungstruppe, la division « Totenkopf », la division « Das Reich », la division « Polizei », les écoles d'officiers SS, la division « Leibstandarte Adolf Hitler » et divers services administratifs. Au fil du temps, et surtout à partir de la fin de l'année 1942, elle intègre des troupes de toutes origines, des Volksdeutsche (personnes d'origine germanique nées hors du Reich) et des malgré-nous alsaciens et mosellans dans une première phase, puis des personnes essentiellement issues des pays occupés, de la Belgique à l'Albanie, du Danemark à l'Ukraine, sans se soucier de leur éventuelle origine germanique. Ces unités composées de dits « volontaires étrangers de la Waffen-SS » deviennent largement majoritaires à partir de 1944, avec près de sept cent mille hommes sur un total d’environ un million de membres de la Waffen-SS pendant toute la durée du conflit. Avec des motivations diverses, allant de l'engagement nazi ou des convictions anticommunistes jusqu'aux conflits ethniques locaux, les unités étrangères de la Waffen-SS furent un appoint important aux opérations militaires allemandes.
Présentes sur tous les fronts depuis la fin de la bataille de France jusqu'en 1945, à l'exception de l'Afrique du Nord, les unités de la Waffen-SS se révélèrent d'engagement variable : nombre d'entre elles firent preuve d'une grande combativité, essentiellement sur le front de l'Est, à partir de 1941.