Éon (Αἰών) est une divinité grecque associée au temps, au firmament et au zodiaque.
Le « temps » représenté par Éon est illimité, contrairement à celui de Chronos qui est un temps empirique divisé en passé, présent et futur. Il est ainsi le dieu de l'éternité, associé aux cultes à mystères qui s'intéressent à la vie après la mort comme les mystères de Cybèle, Dionysos, Orphée et Mithra.
En latin l’équivalent de cette divinité pourrait être Aevum ou .
Il est habituellement accompagné d’une déesse de la terre ou déesse mère comme Tellus ou Cybèle comme on peut le voir sur le plat de Parabiago.
vignette|400px|Dessin représentant le Dieu mithriaque léontocéphale trouvé au mithraeum de C. Valerius Heracles and sons, inauguré en à Ostia Antica, Italie (CIMRM 312).
vignette|Détails du plat de Parabiago montrant Éon ; Tellus (non visible) apparaît en bas du plat dont le centre représente le char de Cybèle.
Éon est habituellement représenté comme un jeune homme nu ou à moitié nu à l'intérieur d'un cercle représentant le zodiaque, ou le temps éternel et cyclique. On peut citer en exemples deux mosaïques romaines de Sentinum (l'actuelle Sassoferrato) et Hippo Regius en Afrique romaine, ainsi que le plat de Parabiago.
Il peut être imaginé aussi en vieil homme puisqu’il représente le temps cyclique. Dans Les Dionysiaques, Nonnos associe Éon aux Heures. Citation de Nonnos telle qu’elle apparaît dans la traduction anglaise des Dionysiaques :
L'image du serpent entortillé est lié à un gouvernail ou un cerceau à travers l'ouroboros, un anneau formé par un serpent tenant le bout de sa queue dans sa bouche. Servius, un grammairien latin du relève que l'image d'un serpent se mordant la queue représente la nature cyclique de l'année.
Dans son œuvre sur les hiéroglyphes (), Horapollon fait une distinction plus poussée entre un serpent qui cache sa queue sous le reste de son corps, qui représente Éon, et l’ouroboros qui représente le « cosmos ».