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vignette|Les ornements des nervures du lierre sont un signal « honnête » et aposématique, avertissant les herbivores de la toxicité de la plante. La théorie du handicap, principe du handicap ou théorie du signalement fiable est une hypothèse d'évolution biologique formulée à l'origine par le biologiste Amotz Zahavi en 1975 pour expliquer comment l'évolution a développé des solutions permettant aux animaux d'émettre des signaux « honnêtes » et dignes de confiance entre individus qui auraient tout intérêt au contraire à se tromper mutuellement. Ces signaux peuvent être utilisés par les individus pour évaluer de façon fiable la qualité des différents partenaires potentiels, à l'inverse des signaux « malhonnêtes » (signaux d'alerte pour éloigner des congénères des ressources alimentaires, mimétisme). Les femelles, en sélectionnant les mâles aux caractères les plus exagérés, favorisent ces derniers même si leur survie en est diminuée, ce qui rend compte de l’évolution de caractères sexuels secondaires exagérés. L’association entre la préférence des femelles pour de tels caractères et la production de ces caractères coûteux par les mâles de haute qualité, est un mécanisme de sélection sexuelle alternatif à celui de l'emballement fisherien. Cette théorie évolutive est également avancée en ce qui concerne les motifs et colorations aposématiques des plantes. La théorie du handicap suggère que les signaux dignes de confiance doivent présenter un coût élevé pour le « signalant », un coût qui ne pourrait être supporté par un individu n'ayant pas, ou moins, d'un certain trait de caractère. Ainsi, dans le cas du choix par un partenaire de sexe opposé, la théorie suggère que les animaux ayant de meilleures capacités biologiques signalent cet état de fait à travers des comportements ou une morphologie handicapants, qui, et ce de manière réelle, diminuent ces capacités biologiques supérieures.
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