ou Pimiko (175-248) est une reine japonaise qui aurait régné de 188 (date supposée) jusqu'en 248 sur la région de Yamatai. Le Yamatai serait soit situé dans la province de Yamato, soit dans le nord de Kyūshū. Son règne se situerait à la fin de la période Yayoi.
Himiko est principalement connue par le , un texte chinois de huit pages issu du livre dédié au royaume de Wei dans les Chroniques des Trois Royaumes. Selon ce texte, Himiko était une prêtresse dotée de pouvoirs surnaturels.
Elle aurait fédéré les différentes principautés du pays du Yamatai (proto-Japon, sans les îles Okinawa, sans Hokkaidō ni le nord de Honshū), mais ce sujet fait débat chez les historiens, car l'emplacement du pays du Yamatai, suivant à la lettre les indications chinoises se trouverait au milieu de l'océan Pacifique. La seconde hypothèse, qui semble plus probable, serait de rattacher le Yamatai au pays du Yamato (qui trouve son épicentre vers Nara) ; cependant selon les écrits chinois, « on construisit un tombeau de plus de cent pas où furent ensevelis une centaine d'esclaves », une pratique qui n'est pas représentative de l'époque Yayoi.
Elle aurait reçu de Chine en 239, cent miroirs et un sceau. À sa mort, une jeune fille de sa famille la reine Toyo (sa nièce ?) aurait pris sa succession.
Selon le Nihonshoki, Himiko aurait pu être l'impératrice Jingū, la mère de l'empereur Ojin, .
Le , l'équipe de chercheurs du professeur Harunari du Musée national d'histoire japonaise de Sakura (Chiba) ont présenté lors du annuel de l'Association japonaise d'archéologie les résultats de leurs recherches, selon lesquels le kofun situé dans la ville de Sakurai dans la préfecture de Nara serait la tombe de Himiko. Cette tombe a une forme très particulière, celle d'un trou de serrure faisant de longueur, (d'autres kofun ont eux aussi cette forme). La sépulture est faite de pierres et roches et est recouverte par un bosquet d'arbre formant ainsi le tumulis.