La Pnyx (en Πνύξ / Pnúx ; en Πνύκα / Pnýka) est une colline du centre d’Athènes, située à l'ouest de l'Acropole et surplombant l'ancienne Agora. Elle est entourée par la colline des Nymphes et celle des Muses.
Sous l'Antiquité, elle était le siège de l’Ecclésia, l’assemblée des citoyens, qui y votaient à main levée les lois, votait le budget, désignait les membres de la Boulê, de l’Héliée et les magistrats. En revanche, les procédures d'ostracisme avaient lieu sur l'agora. Les fouilles du site ont permis de comprendre que la structure accueillant l'Ecclésia avait fait l'objet de trois grandes périodes de construction.
La situation géographique privilégiée de la Pnyx explique l’importance de son rôle dès l’époque archaïque : les Athéniens, cherchant un lieu de réunion plus calme que l'agora, se sont naturellement tournés vers la colline qui surplombe celle-ci. À ce stade, les installations sont assez sommaires : une tribune (bêma) en bois ou en pierre pour les orateurs, orientée vers le sud, quelques bancs pour les magistrats, le sol en pente de la colline, orientée vers le nord-ouest, pour les autres citoyens.
Rapidement se fait sentir le besoin d'équipements plus durables, en pierre, dont les restes ont été mis au jour lors des fouilles des années 1930. Au pied de la colline se trouve la terrasse, large de environ, qui accueillait la tribune des orateurs (bêma), aujourd'hui complètement disparue. D'après le témoignage des auteurs comiques du , elle était en pierre et permettait une large liberté de mouvement à l'orateur. L'un des flancs de la colline a été creusé et recouvert d'un dallage grossier qui ne semble pas avoir comporté de sièges fixes, en bois ou en pierre. Comme le montrent des remarques d'Aristophane, les citoyens s'asseyaient sans doute par terre ; il semble que chacun choisissait librement sa place. Cette partie s'étend sur environ, ce qui devait permettre d'accueillir un peu plus de , sur la base d'un ratio de par personne. Cette estimation est cohérente avec la remarque de Thucydide, selon lequel aucune séance de l'Ecclésia n'est jamais parvenue à attirer citoyens.