Concept

Éjaculation rétrograde

Résumé
Une éjaculation rétrograde est, chez l'homme, une éjaculation au cours de laquelle le sperme, au lieu de sortir normalement par le méat urétral situé à l'extrémité de la verge, prend un chemin rétrograde et est renvoyé en arrière vers la vessie. Un blocage de l'urètre ou un dysfonctionnement du sphincter de la vessie en sont généralement la cause. L'éjaculation est l'expulsion du sperme, le plus souvent accompagnant l'orgasme. Chez l'homme, l'éjaculation s'accomplit en deux phases : L’émission : dans un premier temps, les canaux déférents, les vésicules séminales et la prostate se contractent en expulsant le sperme vers la base de l'urètre, ce qui provoque une tension de cette région. Cette étape est ressentie par l'homme comme un point de non-retour, l'éjaculation va se produire ; on parle de point d'inévitabilité éjaculatoire. L’expulsion du sperme : les muscles situés autour de la base de la verge et de l'anus (muscles pubococcygiens du périnée) se contractent par saccades, c'est l'éjaculation, le sperme est expulsé par le méat urétral. Normalement le sphincter de la vessie se contracte et le sperme se dirige en avant vers l'urètre où la pression est moindre. Dans l'éjaculation rétrograde il y a dysfonctionnement de ce sphincter qui peut aussi survenir lors d'une injaculation mal réalisée. L'éjaculation rétrograde peut survenir : après intervention chirurgicale de la prostate, adénomectomie classique ou résection trans-urétrale de la prostate ; après intervention chirurgicale endoscopique sur le col de la vessie ; après intervention chirurgicale discopathique lombaire, L4-L5 et L5-S1 ; après chirurgie pelvienne et surtout dans le cas de cancer testiculaire, colique, ou rectal pendant l’ablation des ganglions lymphatiques ; en tant que complication du diabète, entraînant une neuropathie du sphincter de la vessie ; dans d'autre type de neuropathies non diabétiques ; après la prise de certains médicaments : médicaments psychiatriques (amitriptyline, amoxepine, chlorpromazine, thioridazine), antihypertenseurs (guanethidine, reserpine), les antagonistes sélectifs des récepteurs adrénergiques alpha1a (alpha1-bloquants) utilisés pour le traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate Le diagnostic est suspecté lorsqu'un patient se plaint d'un volume inhabituellement faible de sperme lors de l'éjaculation, voire d'orgasme sans éjaculation.
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