Concept

Chán (bouddhisme)

Résumé
Le chán (), parfois traduit en « méditation silencieuse », transcription en chinois classique du sanskrit dhyāna, est une forme de bouddhisme mahāyāna née en Chine à partir du , qui insiste particulièrement sur l'accession à l'expérience directe de l'Éveil par la méthode la plus efficace et la plus simple possible. Comme pour toutes les écoles bouddhistes chinoises, on peut voir dans sa pensée une influence taoïste. Sous ses multiples formes, il est devenu à partir du une des deux grandes catégories du bouddhisme chinois avec l'école de la Terre pure (jingtu). Le chán s'est transmis de Chine au Viêt Nam (appelé thiền (chữ nho : 禪)), en Corée (appelé son (hangeul : 선/ hanja : 禪) et au Japon , Kyūjitai : 禪). C'est sous son nom japonais de zen qu'il est le plus connu en Occident. La légende de l'origine de la tradition chán et de la lignée de ses maîtres remonte à un sermon du Bouddha Shakyamuni à ses disciples alors qu'ils étaient réunis sur le mont des Vautours, relaté dans le Lankavatara Sutra. Pour tenter d'expliquer un point de son enseignement, il se contenta de cueillir silencieusement une fleur d'udumbara. Aucun des disciples n'aurait compris le message qu'il tentait de faire passer, à l'exception de Mahakashyapa, qui aurait souri au Bouddha. Celui-ci lui aurait alors dit devant l'assemblée qu'il lui avait ainsi transmis son trésor spirituel le plus précieux. C'est une préfiguration de la description du chán que l’on prêtera à Bodhidharma : « Pas d’écrit, un enseignement différent [de tous les autres], qui touche directement l’esprit pour révéler la vraie nature de bouddha (不立文字、教外別傳, 直指人心,見性成佛). » Bodhidharma serait le fondateur de la doctrine du chán, mise au point au monastère de Shaolin, en Chine. Parti des Indes où il aurait été le vingt-huitième patriarche dans la filiation de Mahakashyapa, il se serait rendu en Chine pour réaliser une synthèse du bouddhisme et du taoïsme. Surnommé le Grand Voyageur par la tradition chinoise, et parfois le Moine aux yeux clairs, Bodhidharma aurait fondé les arts martiaux dont les mouvements et gestes seraient des représentations symboliques et initiatiques.
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