Luca Giovanni PattaroniSuite à une formation en Relations Internationales (Institut des Hautes Etudes Internationales, Genève) et un DEA en sciences sociales (Ecole Normale Supérieure de Paris/Ulm), Luca Pattaroni a soutenu une thèse de sociologie en cotutelle (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris/ Université de Genève) sous la direction de Laurent Thévenot (EHESS) et Jean Kellerhals (Université de Genève). Après avoir occupé durant 5 ans un poste d'assistant à la Faculté de Droit (Université de Genève), il a été visiting scholar à lUniversité de Columbia (New York). Il travaille désormais au Laboratoire de Sociologie Urbaine (EPFL) et est associé au Groupe de Sociologie Politique et Morale de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (GSPM/EHESS). En 2011, il a été Professeur invité à l'Université Fédérale de Fluminense (Brésil). Ses recherches et publications portent sur les politiques urbaines et culturelles, l’habitat, les mouvements sociaux, les rythmes urbains et les grandes manifestation, l’évolution des modes de vie ainsi que, plus largement les enjeux du commun dans les villes contemporaines. Spécialiste des méthodes mixtes ainsi que de théorie sociologique et politique, il cherche à articuler une analyse fine du pluralisme des modes de vie et un questionnement sur les enjeux politiques et moraux de la composition dun monde commun.
Yves PedrazziniDétenteur d'un doctorat ès sciences (section architecture) et d'une licence en sociologie, Yves Pedrazzini est Maître d'Enseignement et de Recherche (MER / Senior Scientist) au Laboratoire de sociologie urbaine (LASUR) et chargé de cours de la section d'architecture de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Depuis plus de 30 ans, il analyse les dynamiques urbaines, les pratiques spatiales, les cultures urbaines -dont le hip hop et les sports de rue tel que le basket de playground et le skateboard-, les phénomènes de violence et d'insécurité, dans les pays du Sud et du Nord. Dès 1987, il mène des recherches ethnographiques sur les mutations des grandes villes dAmérique latine, plus spécialement les gangs de jeunes des bidonvilles de Caracas, Bogota ou San Salvador. A cette fin, il a développé des méthodes qualitatives novatrices, s'inspirant des recherches-actions participatives qui situent l'acteur social au centre du dispositif d'observation. En 1994, Yves Pedrazzini obtient le titre de docteur ès sciences de l'EPFL. A partir de 1997, il ajoute à son expérience urbaine latino-américaine (Brésil, Bolivie, Colombie, Cuba, El Salvador, Mexique, Venezuela) une nouvelle expertise africaine (Sénégal, Ethiopie), puis l'Asie (Pakistan, Népal, Inde...) et la Chine, à partir de 2000, enfin la Palestine, le Liban... Depuis lors, Yves Pedrazzini dirige des projets de recherche internationale en partenariat avec des chercheurs (latino-)américains et africains. Il a publié de nombreux livres et articles sur les thématiques urbaines, notamment les violences urbaines et les cultures de rue, d'un point de vue théorique et méthodologique. A partir de cette expérience de terrain, il a entrepris la relation d'une "histoire secrète" de l'urbanisme, celle des bidonvilles, des résistances d'habitants ordinaires à la violence de l'urbanisation et de la planification urbaine, l'urbanisme des barricades contre celui d'Haussmann. Cette histoire est aussi celle des mémoires collectives populaire, résistant à leur effacement. S'en est suivi dès 2015, la création du collectif d'urbanistes "ARCHITECTURE & RÉSISTANCE", en Espagne, Suisse et Venezuela. Enfin, en essayant d'assembler les enseignements de tous ces projets, Pedrazzini mène un projet sans fin d'identification de la nouvelle matière sociale et spatiale de la ville contemporaine, une narration qu'il désigne désormais sous le nom de PUNKSPACE.
Maxime Carl FelderMaxime Felder est docteur en sociologie de l'Université de Genève. Sa thèse portait sur la coexistence et les liens sociaux en contexte urbain. Contre l’idée que la modernité et l’urbanisation ont contribué au délitement du tissu social, son travail s’est concentré sur ce qui permet aux individus de vivre ensemble en ville et de faire société, sans nécessairement créer des liens forts. S’appuyant sur une combinaison d’entretiens qualitatifs et d’analyses de réseaux, l’enquête empirique porte sur des immeubles résidentiels de Genève (Suisse), mais aussi sur des rues et des magasins. Elle offre un point de vue processuel et relationnel sur la coexistence. Maxime Felder travaille maintenant dans le cadre d'un projet portant sur les nouveaux arrivants dans les villes de Genève et Bruxelles.
Martin VetterliMartin Vetterli a été nommé Président de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) par le Conseil fédéral à l’issue d’un processus de sélection mené par le Conseil des EPF - qui l'a désigné à l'unanimité.
Né à Soleure le 4 octobre 1957, Martin Vetterli a suivi sa scolarité et effectué sa maturité dans le canton de Neuchâtel. Ingénieur en génie électrique de l’ETHZ (1981), diplômé de l’Université de Stanford (1982) et docteur en sciences de l’EPFL (1986), Martin Vetterli a enseigné à Columbia University comme professeur assistant puis associé. Il a ensuite été nommé professeur ordinaire au département du génie électrique et des sciences de l’informatique de l’Université de Berkeley, avant de revenir à l’EPFL en tant que professeur ordinaire à l’âge de 38 ans. Il a également enseigné à l’ETHZ et à l’Université de Stanford.
Ses activités de recherche centrées sur le génie électrique, les sciences de l’informatique et les mathématiques appliquées lui ont valu de nombreuses récompenses nationales et internationales, parmi lesquelles le Prix Latsis National, en 1996. Il est Fellow de l’Association for Computing Machinery et de l'Institute of Electrical and Electronics Engineers et membre de la National Academy of Engineering (NAE) notamment. Martin Vetterli a publié plus de 170 articles et trois ouvrages de référence.
Ses travaux sur la théorie des ondelettes, utilisées dans le traitement du signal, sont reconnus par ses pairs comme étant d’une portée majeure, et ses domaines de prédilection, comme la compression des images et vidéos ou les systèmes de communication auto-organisés, sont au cœur du développement des nouvelles technologies de l’information. En tant que directeur fondateur du Pôle de Recherche National Systèmes mobiles d’information et de communication, le professeur Vetterli est un fervent défenseur de la recherche transdisciplinaire.
Martin Vetterli connaît l’EPFL de l’intérieur. Alumnus de l’Ecole, il y enseigne depuis 1995, a été le vice-président chargé des relations internationales puis des affaires institutionnelles de l’Ecole entre 2004 à 2011, et doyen de la Faculté Informatique et Communication en 2011 et 2012. En parallèle à sa fonction de président du Conseil national de la recherche du Fonds national suisse qu’il a occupé de 2013 à 2016, il dirige le Laboratoire de Communications Audiovisuelles (LCAV) de l’EPFL depuis 1995.
Martin Vetterli a accompagné plus de 60 doctorants en Suisse et aux Etats-Unis pendant leur thèse et se fait un point d’honneur de suivre l’évolution de leur parcours au plus haut niveau, académique ou dans le monde entrepreneurial.
L’ingénieur est l’auteur d’une cinquantaine de brevets qui ont conduit à la création de plusieurs startups issues de son laboratoire, comme Dartfish ou Illusonic, ainsi qu’à des transferts de technologie par le biais de vente de brevets (Qualcomm). Il encourage activement les jeunes chercheurs à poursuivre ces efforts et commercialiser les résultats de leurs travaux.