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Isâ. Cet oncle avait été évincé par al-Mansûr au profit de Al-Mahdî. Al-Mahdî commença par proposer d'importantes sommes d'argent afin qu'il renonce à son droit de succession. Après diverses manœuvres Al-Mahdî obtint ce qu'il désirait :
Isâ renonçait à son droit de succession ; son fils Mûsâ al-Hadî fut désigné comme successeur et après lui son second fils Hârûn ar-Rachîd (vers 780).
Al-Mahdî poursuivit la mise en place de l'administration abbasside en créant de nouveaux ministères (dîwân) : celui de la guerre, la justice et les finances. Les juges (qâdi) furent rémunérés et certaines lois contre les non arabes furent abolies.
Mais son califat est également celui du développement de la culture musulmane à Bagdad grâce à une ouverture à la sagesse antique et le début de l’âge d’or de “la civilisation islamique classique” ; en effet, al-Mahdî est à l’initiative de la grande entreprise de traduction des classiques grecs en arabes via le syriaque. C’est d’ailleurs pour la traduction des Topiques d’Aristote que al-Mahdî se rapproche de Timothée Ier, le catholicos de l'église nestorienne.
Les Barmécides qui avaient fourni des vizirs depuis le règne de Abû al-`Abbâs As-Saffah, dirigèrent ces nouveaux ministères. Al-Mahdî construisit des routes, instaura un système postal et fit la guerre aux Byzantins. L'usage du papier, à la place du parchemin et ou du papyrus, se généralisa. Des rues entières de Bagdad se consacrèrent au commerce du papier et des livres.
Al-Mahdî maintenait une politique religieuse assez rigoureuse, il poursuivit les dualistes (zindiq).