Les sont une classe de Japonais apparue au Japon au cours des premières années de l'époque d'Edo (1603-1867) et devenue une classe sociale prospère et influente. Ainsi nommés parce qu'ils résident dans les villes (chō), les chōnin sont généralement des commerçants mais comptent également des professionnels et des artisans parmi leurs membres. Ils développent une culture distincte qui forme un idéal devenu connu sous le nom d'ukiyo, « monde flottant », monde de l'élégance et du divertissement populaire.
vignette|400px|Vue d'Edo (Edo zu), paire de six panneaux de paravent ().
vignette|Edo, Fukagawa (Fukagawa Edo Museum).
vignette|Une maison de commerçant (Fukagawa Edo Museum).
vignette|Une cuisine de commerçant (Fukagawa Edo Museum).
Shogunat Tokugawa
Lorsqu'en 1603 Tokugawa Ieyasu établit son quartier général dans le petit village d'Edo (l'actuel Tokyo) comme centre politique du pays, il publie une série de mesures (continuation de ce qu'ont commencé vingt ans plus tôt Oda Nobunaga et Toyotomi Hideyoshi) afin de renforcer la structure de l'État. Parmi celles-ci, le petit-fils de Ieyasu, Tokugawa Iemitsu, met en place dans les années 1630 le sankin kōtai, un système de résidence alternée avec l'intention d'exercer un contrôle strict sur les daimyos (seigneurs féodaux), les forçant à rester dans la capitale une certaine période chaque année, ce qui fait de leurs familles les otages du shogun. Cette innovation est à l'origine d'un des changements substantiels de l'époque Edo : une croissance rapide (et quelque peu artificielle) de la population des villes.
Cette configuration des nouvelles villes fortifiées stimule l'afflux de toutes sortes de main-d'œuvre qualifiée, les commerçants et artisans qui offrent leurs produits et services à la population samouraï et contribuent à la formation consécutive d'un solide système économique fondé sur le commerce. Malgré leur rôle essentiel, les commerçants appartiennent aux couches sociales les plus basses, en fonction de la structure sociale néo-confucéennee qui prévaut à l'époque.
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.
vignette|蔀関月「士農工商図」. Les « quatre occupations » (ou parfois « quatre professions ») ou « quatre catégories du peuple » (en ) était une structure de classe sociale hiérarchisée utilisée dans la Chine ancienne par des érudits confucéens ou légistes. Remontant à au moins la dynastie Zhou, elle est considérée comme un élément central de la structure sociale (vers 1046-256 av. J.-C.). Les quatre catégories sont les shi (aristocrates et savants), les nong (paysans), les gong (artisans) et les shang (marchands et commerçants).
vignette|Une coiffure dont quelques mèches sont défaites, la coupe d'un kimono qui dégage la nuque poudrée et , le motif rayé de son tissu qui exprime la dualité propre à l'attirance, ou la couleur froide de ce dernier qui , sont des expressions de liki. L' est une notion d'esthétique japonaise, définissant un idéal de sophistication naturelle. Elle est née durant le , parmi les chōnin, une classe sociale comportant notamment des marchands et des artisans.
L' ou est la subdivision traditionnelle de l'histoire du Japon qui commence vers 1600, avec la prise de pouvoir de Tokugawa Ieyasu lors de la bataille de Sekigahara, et se termine vers 1868 avec la restauration Meiji. Elle est dominée par le shogunat Tokugawa dont Edo (ancien nom de Tokyo) est la capitale. Oda Nobunaga Au cours de la seconde moitié du , trois chefs militaires se succèdent au pouvoir et contribuent à l'unification de tout l'archipel japonais. Oda Nobunaga commence ce processus d'unification de 1560 à 1582.