Les îles Chausey sont un archipel normand, rattaché à la France, situé au nord de la baie du Mont-Saint-Michel. La Grande Île, la seule île habitée (si l'on excepte une maison sur l'îlot d'Aneret), résidence d'une trentaine de personnes, se situe à au large de la commune portuaire de Granville, dont la vingtaine d'autres îles et la centaine d'îlots dépendent administrativement.
L'archipel s'inscrit dans un rectangle d'environ de largeur (nord-sud) et de longueur (est-ouest).
L'archipel est devenu une zone de villégiature et un site touristique.
Le nom des îles est attesté pour la première fois sous la forme Calsoi en 1022 - 1026 ([insula que dicitur Calsoi]); Chausie en 1322.
Le terminaison -oi est une variante plus récente de -ei que l'on rencontre davantage dans les textes picards et de l'est de la France, mais parfois aussi en Normandie. Cette terminaison -ei reflète en général l'évolution d'oïl du suffixe collectif gallo-roman -ETU servant par exemple à dériver des noms d'arbres pour signifier un ensemble appartenant à la même espèce (cf. le gallo-roman la qui a donné l'ancien français Chesnay « chênaie », la qui a donné « saulaie », etc.). C'est pourquoi René Lepelley croit pouvoir identifier le suffixe -ETU dans la finale -oi > -ey de Chausey. Cependant, cette solution est difficilement envisageable car -ei issu de -ETU n'est pas passé à -oi avant le et ce, principalement en Picardie et à l'est de la France. C'est incompatible avec la forme la plus ancienne Calsoi citée dès le début du et avec les formes en -oi des autres îles anglo-normandes mentionnées à la même époque Greneroi, Jersoi, Alrenoi, etc. qui ne peuvent pas s'expliquer par un collectif en -ETU. -ei représenterait selon la plupart des toponymistes, le vieux norrois ey « île » qui constitue également le second élément du nom des autres îles de la Manche comme Jersey, Guernesey et Alderney. La forme en -oi à la place de -ei est une variante norroise que l'on trouve dans le féroïen oy et dans le nom de plusieurs îles : Fugloy, Hestoy, Kalsoy, etc.