Un osadnik (au pluriel : osadniki) (оса́дники et osadnicy) ou poselenets est un colon polonais, un membre des forces armées polonaises ayant démissionné par exemple, ou encore un citoyen ordinaire de la Deuxième république de Pologne, qui reçoit, après la Guerre soviéto-polonaise (1919-1921) et dans les années qui suivent celle-ci, des terres en Ukraine occidentale ou en Biélorussie occidentale où il peut s'installer avec les membres de sa famille. Ces osadniki furent l'un des facteurs de « polonisation » des territoires cédés à la Pologne par le paix de Riga, en 1921. Au cours des années 1919 à 1929, osadniki polonais ont reçu de l'État polonais hectares de terres qui avaient appartenu, sous l'Empire russe, à des propriétaires expropriés ou assassinés avec leurs familles durant la guerre civile russe ou sous la République socialiste soviétique lituano-biélorusse. La taille des parcelles reçues pour chaque famille d’osadniki était d'environ 12 à 18 hectares, sans jamais pouvoir dépasser la taille de 45 hectares. Selon l’Encyclopédie de l'histoire de la Biélorussie, durant la période 1921 à 1939 ce sont pas moins de osadniki qui se sont installés en Biélorussie sur les terres distribuéesselon d'autres données . Selon les données du NKVD, quelques mois après l'invasion soviétique de la Pologne, à partir du , il restait encore familles polonaises installées en Biélorussie occidentale et familles en Ukraine occidentale Julius Margolin, écrivain juif biélorusse originaire de Pinsk remarque que ces osadniki renforçaient à l'origine l'élément ethnique polonais dans les provinces de l'Est et soutenaient l'État polonais, auquel ils étaient redevables. Mais en vingt ans, ils se rapprochèrent de la population locale biélorusse et leurs enfants apprirent le biélorusse. Pour Margolin, la population locale n'aurait pas fait de mal à ces colons polonais, agriculteurs comme eux, mais le pouvoir soviétique venu de l’extérieur les qualifia d'« ennemis de classe » et le NKVD les expropria, déporta (notamment en 1939-1941) et expulsa (à l'issue de la guerre).