vignette|384x384px|Photographie promotionnelle (colorisée) de Mohammad Reza Chah Pahlavi au lancement de la révolution blanche.
La révolution du Roi et du Peuple (en persan : انقلاب شاه و مردم, Enghelab-e Shah va Mardom) ou révolution du Roi et de la Nation (en persan, انقلاب شاه و ملت peut également se traduire Enghelab-e Shah va Mellat), popularisée sous le nom de « révolution blanche » (en persan : انقلاب سفید, Enghelab-e Sefid), est une série de réformes à grande portée lancée en 1963 par le dernier Shah d'Iran, Mohammad Reza Pahlavi et appliquée par ses Premiers ministres successifs Ali Amini, Asadollah Alam, Hassan Ali Mansour et Amir Abbas Hoveida. Le programme tire son nom du projet en 6 points conçu par Ali Amini et présenté devant le Congrès national des agriculteurs d'Iran le , et qui fut approuvé par référendum le .
Le Shah voulait que ces réformes soient une régénération non-violente de la société iranienne à travers des réformes économiques et sociales, avec pour objectif à long terme de transformer l'Iran en une puissance économique et industrielle mondiale. Le Shah introduisit des concepts économiques novateurs comme la redistribution des profits aux ouvriers et initia des projets d'industrie lourde financés par le gouvernement, ainsi que la nationalisation des forêts, des pâturages et des ressources en eau. Le plus important projet était la réforme agraire, qui fit perdre aux grands propriétaires terriens la plupart de leur influence et de leur pouvoir. Socialement, la révolution blanche accorda plus de droits aux femmes, permit le développement du corps médical, et injecta des fonds dans l'éducation, particulièrement dans les zones rurales.
La modernisation du pays reste très attaché au règne de Reza Chah, qui s'empara du pouvoir en 1925 et fonda la dynastie Pahlavi. Il entreprend, très inspiré de Mustafa Kemal Atatürk, à marche forcée, la modernisation de son pays. Il embellit autant que faire se peut sa capitale Téhéran. Il prescrit aux citadins des costumes à l'occidentale, interdit le voile féminin, impose l'usage d'un patronyme en complément du prénom usuel.