Le hittite est une langue anatolienne autrefois parlée par le peuple hittite. La langue hittite est la principale langue anatolienne parlée par le peuple hittite. Elle est généralement rattachée à la famille des langues indo-européennes (quelques linguistes, notamment Edgar H. Sturtevant et , estiment qu'elle ne serait pas issue du proto-indo-européen mais que les deux familles anatolienne et indo-européenne auraient divergé d'un ancêtre commun, appelé parfois indo-hittite). Le hittite est attesté dans des textes écrits en écriture cunéiforme et, dans une moindre mesure, dans des textes hiéroglyphiques. Il nous est essentiellement connu à partir de près de 30 000 tablettes cunéiformes et fragments de tablettes conservés dans les archives de Hattusa, capitale de l'Empire hittite à la fin de l'âge du bronze, non loin de l’actuelle Boğazkale en Turquie. La plupart des tablettes sont datées entre -1400 et -1200. Le nom de cette langue, baptisée en référence à la Bible avant son déchiffrement de 1915 par Bedřich Hrozný, soulève des problèmes, car le peuple hittite utilisait plusieurs langues. Leur langue principale, qu'ils indiquaient dans leurs textes à l'aide du mot nesili, était ce que l'on appelle aujourd'hui la langue hittite. Il s'agissait de la langue parlée dans la région de la capitale originelle, Nesha, également appelée Kanesh. Il aurait donc été plus pertinent de l'appeler nésique ou nésite. Pour éviter toute confusion, on parle parfois de hittite-nésique, ou hittite-nésite. Les textes hittites, cependant, utilisaient également d'autres langues : luwili, qui désignait une autre langue anatolienne : le louvite. En particulier, la quasi-totalité des textes en hiéroglyphes sont en louvite ; hattili, qui désignait une langue non indo-européenne, le hatti et qui correspond à la langue parlée avant l'invasion indo-européenne de l'Anatolie ; le palaïte qui est une langue indo-européenne peu attestée par les textes ; hurrili, qui correspond à la langue hourrite parlée à l'Est et au Sud de l'Anatolie ; babilili, le babylonien, qui est un dialecte de l'akkadien.

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Concepts associés (27)
Lycien
Le lycien est une langue de la famille indo-européenne, de la branche des langues anatoliennes, des , essentiellement connue par une stèle découverte à Xanthe par l'archéologue français Charles de Linas et portant une inscription trilingue en grec, araméen et lycien. Dérivée du louvite, on en distingue généralement deux formes : le milyen ou lycien B, plus archaïque et ayant gardé de nombreux traits du louvite, connu par un nombre réduit d'inscriptions ; le lycien ordinaire ou lycien A, plus récent, formant la majorité des inscriptions.
Indo-européen commun
L’indo-européen commun, proto-indo-européen (PIE) ou indo-européen (IE) est une langue hypothétique considérée comme l'origine unique des langues indo-européennes actuelles. Cette possible protolangue est partiellement reconstruite par les linguistes à partir des similitudes entre langues souvent disparues mais réelles et connues et partiellement à partir des schémas de transformation notamment phonologiques bien identifiés.
Lydien
Le lydien était une langue indo-européenne de la famille des langues anatoliennes, parlée dans l'Antiquité en Lydie, habitée par les Lydiens et possiblement en lien avec les Louvites. vignette|Carte montrant les lieux où des inscriptions en lydien ont été retrouvées. vignette|Une stèle de marbre avec du texte en lydien. La langue lydienne est attestée sur des pièces de monnaie au moins du début du VII jusqu'au III siècle av. J.-C. La majorité des inscriptions retrouvées date des V et IV siècles av. J.-C.
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