Le nom « pieds-noirs » désigne les Français originaires d'Algérie et, par extension, les Français d'ascendance européenne installés en Afrique française du Nord jusqu'à l'indépendance, c'est-à-dire jusqu'en pour les protectorats français de Tunisie et du Maroc, jusqu'en pour l'Algérie française, et au-delà pour ceux qui y sont restés après l’indépendance des trois pays.
vignette|Vue de la colonie de La Calle, chef-lieu de la Compagnie royale d'Afrique sur la côte de la Barbarie, 1788.
Deux définitions qui s'opposent de « pied-noir » indiquent assez bien l'imprécision de ce terme.
D'après le Larousse, « pied-noir » (et « pieds-noirs ») est un nom et un adjectif qui signifie :
D'après le Grand Robert de la langue française, « pied-noir » est un nom masculin, dont le sens moderne, apparu vers 1955, est
Le seul groupe commun aux deux définitions est celui des Français d'Algérie descendants d'émigrants européens, et « rapatriés » dans les années 1960.
L'exclusion, par l'une ou l'autre définition, des rapatriés du Maroc et de Tunisie, ou des Juifs séfarades et des descendants d'autochtones de citoyenneté française « rapatriés » d'Algérie, reflète l'attitude d'acceptation ou de refus de l'expression « pied-noir » par les membres de ces groupes. Ainsi, selon Hubert Hannoun, écrivain,
D'autre part, les deux définitions n'ont pas la même extension temporelle : le Robert réserve l'appellation aux personnes contemporaines de la guerre et du départ d'Algérie, alors que Larousse semble lui donner une valeur rétroactive.
Dès lors, selon la définition du Larousse, les colons installés dès 1560 dans les « possessions françaises sur la côte septentrionale de l'Afrique », telles que le Bastion de France et La Calle, sont considérés comme des pieds-noirs qui s'ignoraient.
L'origine de l'expression fait l'objet de plusieurs hypothèses.
Pour le Trésor de la langue française informatisé (TLFI), le mot, composé de « pied » et de « noir », est un surnom attesté dès 1901 et désignant alors un .