La République cisalpine est un État créé le par Napoléon Bonaparte, une « république sœur » résultant de la fusion des républiques cispadane et transpadane qu'il avait établies en 1796. Le , elle prend le nom de République italienne.
Le , elle est transformée en royaume d'Italie, dont le roi est Napoléon lui-même.
Après avoir vaincu les Autrichiens et les Sardes et leur avoir imposé à la paix de Cherasco (), Napoléon remodèle de sa propre autorité l'organisation politique de l'Italie du Nord. Il crée la République transpadane au nord du Pô et la République cispadane au sud.
Le , ces deux républiques sont réunies pour donner naissance à la République cisalpine, à laquelle viennent s'ajouter Brescia, le Duché de Mantoue, Ferrare et la Romagne. Enfin, le , lui sont réunis les territoires de la Valteline et des comtés de Chiavenna et Bormio, qui, le 19 juin, ont fait sécession des Ligues grisonnes, alliées des Cantons suisses.
Un traité signé le impose à la république l'entretien d'une armée française de , d'une armée nationale de et le versement de 18 millions.
La République cisalpine est reconnue par l'Autriche au traité de Campoformio () ; en échange, l'Autriche obtient ce qu'il reste de la République de Venise.
La République cisalpine disparaît au printemps 1799 lorsque Milan est reprise par les Austro-Russes le 29 avril.
La République cisalpine, dont la capitale est Milan, est dirigée selon le modèle français par un directoire de cinq membres assisté d'un Grand Conseil. C'est en fait une émanation pure et simple de Napoléon Bonaparte. La constitution est adoptée le .
Le calendrier républicain utilisé en France devient le calendrier officiel.
Le territoire est divisé en départements dans lesquels sont élus des juges de paix et des magistrats. Les électeurs, un habitant sur 200, élisent deux conseils : celui des Anciens (Seniori) et celui des Juniors (Giuniori). Le premier est composé de 40 à 60 membres et a pour rôle l'approbation des lois et de promouvoir d'éventuelles variations de la charte constitutionnelle, le second est formé de 50 à 120 membres et a la fonction de proposer les lois.