Émile François Chambon, né le à Genève et mort le à Collonge-Bellerive, est un artiste peintre, graveur et dessinateur suisse.
Émile est le fils d’Émile-Joseph Chambon et de Joséphine née Coppier. Trois ans après Émile, sa mère met au monde une fille, Julia Mathilde Chambon, qui, sa vie durant, assistera son frère.
À l’automne 1921, il entre à l’École des beaux-arts de Genève, non sans peine car la direction de l’école considère que sa famille n’est pas suffisamment aisée pour lui permettre d’embrasser une carrière d’artiste. Une première bourse fédérale d'études lui est attribuée en 1921 et lui permet d’effectuer un séjour à Paris où il se rend avec son père. Ce voyage lui permet de se familiariser avec les peintres cubistes.
Entre 1925 à 1928, il travaille auprès du peintre Jean-Louis Gampert, ami de Roger de La Fresnaye ; il l’assiste dans son atelier, mais également pour la réalisation des décors de l’église de Corsier (Genève, Suisse).
En 1928 une seconde bourse d'études fédérale lui est attribuée, ce qui permet au jeune Carougeois d’effectuer un second séjour à Paris ; il y reste environ dix semaines, partant alors à la découverte du Musée du Louvre où il réalise de nombreuses copies. Mais son séjour se termine plus rapidement qu’il ne l’avait prévu, ses finances étant au plus mal ; il laisse alors derrière lui ses amis les peintres Edmond Chauvet et Jean Van Berchem, avec lesquels il était parti, et rentre à Genève.
En intervient, dans la continuité de « Raison d’être », la création du mouvement « Présence », qui se veut un « groupe d’action, d’art et de philosophie » ; Chambon collabore à la revue publiée par le groupe que dirigent alors Gilbert Trolliet et Jean Descoullayes. Dans le cadre de la revue, toujours, il se rapproche un peu plus du poète Henri Ferrare qui l’introduira auprès de l’homme de lettres Max Jacob à Paris. Ferrare soutient Chambon avec conviction et figure parmi ses premiers admirateurs inconditionnels.